Gros match du MHB contre les effets de la pandémie
Le MHB a dû gérer en urgence la crise du coronavirus
Dès les mesures de financement du chômage partiel par l’État, mi-mars, le MHB a décidé de placer la totalité de ses salariés au chômage technique. « C’est grâce à cela que nous existons toujours», note Julien Deljarry, le président du club de hand le plus titré de France.
Contre le huis clos
Comme l’ensemble du monde sportif professionnel, le MHB a été envoyé au tapis par la pandémie. « Ça nous a obligés à revoir notre structure », reconnaît l’homme fort du club. Mais après avoir craint le pire, l’institution a repris des couleurs. « On avait chiffré à 400 000 € par mois les pertes si on nous avait imposé de finir la saison à huis clos. Soit 1,5 million de déficit. Les clubs ne s’en seraient pas relevés. » L’arrêt des compétitions a écarté cette éventualité. Mercredi, les clubs professionnels qui ont acté la reprise du championnat au 23 septembre, y ont ajouté un garde-fou. « On ne reprendra pas si on nous impose le huis clos », précise Julien Deljarry.
La part de la billetterie représente environ 10% du budget de la SAS (7,3 millions d’euros), la structure pro du MHB. Une part importante. Pas autant que l’hospitalité les jours de match, l’une des contreparties aux partenariats privés. « Notre modèle économique ne permet pas de jouer sans public », reprend le président. « La grande crainte, c’est la saison qui arrive», expliquait fin avril le manageur Patrice Canayer. Les collectivités (39 % du budget) ont annoncé des subventions stables. Mais quid des partenaires privés (25 % du budget), dont certains ont encaissé durement la crise sanitaire. Privé de Ligue des champions, Montpellier ne peut compter que sur une faible part de droits TV (5 % de son budget).
Si le club n’a pas demandé aux joueurs de baisser leur salaire – « l’une de nos priorités est de rester compétitif », rappelle Julien Delharry – eux aussi ont néanmoins fait des sacrifices financiers. L’effectif du MHB est au chômage partiel et le restera, à mi-temps, jusqu’à la reprise du championnat.