Le Festival de Cannes tente de se réinventer pour sauver une saison de cinéma
La Sélection officielle du Festival vient en aide à 56 films en leur octroyant un label Cannes 2020
Ni palme ni paillettes, mais un label : Cannes 2020. Privé de Croisette et de montée des marches, le Festival de Cannes a dévoilé mercredi sa Sélection officielle qui, pour la première fois, sera accessible à l’ensemble du public, à mesure que les films vont sortir en salles.
Ce label honorifique, qui distinguera chacun des 56 films sélectionnés, aura aussi pour fonction de panser les plaies d’une économie du cinéma qui risque de sortir exsangue de la crise du coronavirus. En annonçant la sélection du film de François Ozon Eté 85, Thierry Frémaux a notamment bien insisté sur sa sortie prévue le 15 juillet, quelques jours à peine après la réouverture des salles. Il faut redonner au public l’envie de revenir au cinéma.
«Etre un pont»
« Cette sélection s’est construite dans la perspective de voir le Festival de Cannes assumer la première de ses missions : promouvoir les films, les artistes et les professionnels en montrant leur travail, être le pont entre les salles et le public », explique le délégué général du Festival de Cannes. Les films ont été sélectionnés en vrac, sans distinction de section, compétition, hors compétitions, séances spéciales, Un certain regard.
Cela n’empêche pas de retrouver quelques visages familiers : François Ozon, mais aussi Maïwenn, Thomas Vinterberg, Naomi Kawase, Jonathan Nossiter, Lucas Belvaux, voire Sang-ho Yeon, le réalisateur sud-coréen du film de zombies Dernier train pour Busan, dont le nouveau film, Peninsula, est la suite. «On laissera la critique et l’opinion, quand tous les films auront été vus, se forger le soin de délivrer leur palme idéale», conclut Thierry Frémaux.