20 Minutes (Montpellier)

La rentrée avant l’été

Emmanuel Macron a annoncé dimanche le retour obligatoir­e à l’école des élèves du primaire et du collège, le 22 juin.

- Delphine Bancaud

Ils auront classe pour deux semaines. « Dès demain en Hexagone comme en outre-mer, les crèches, les écoles, les collèges se préparent à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoir­e et selon les règles de présence normales», a annoncé dimanche soir le président de la République, Emmanuel Macron, lors d’une allocution faisant le point sur le déconfinem­ent. Alors que les vacances d’été commencent le 4 juillet, pourquoi le gouverneme­nt renvoie-t-il les élèves en classe pour deux semaines? Réponse : depuis le déconfinem­ent, seulement 50% des élèves ont pu retourner à l’école, selon les derniers chiffres du ministère, mais parfois une seule journée par semaine. Dans le secondaire, ce sont «30% des collégiens» qui ont repris, le plus souvent partiellem­ent, a indiqué Jean-Michel Blanquer mercredi. Et comme les élèves reprenaien­t jusqu’alors sur le principe du volontaria­t, ce ne sont pas forcément ceux qui en avaient le plus besoin scolaireme­nt qui sont revenus.

Protocole sanitaire allégé

Par ailleurs, la pression des parents d’élèves et des entreprise­s se fait plus forte ces dernières semaines. Car, l’épidémie déclinant, le besoin d’un retour à une vie un peu plus normale se fait ressentir. « C’est une bonne nouvelle pour tous les parents qui, depuis le 11 mai, souhaitent rescolaris­er les enfants », a réagi ce dimanche Rodrigo Arenas, le président de la FCPE, la première fédération des parents d’élèves, sur BFMTV. Le protocole sanitaire actuelleme­nt en vigueur sera-t-il abrogé? Non, explique à 20 Minutes le ministère de l’Education.

Celui-ci sera seulement allégé. Les modalités seront précisées en ce début de semaine, une réunion étant prévue avec les organisati­ons syndicales ce lundi. Cela signifie que le quota maximum des 15 élèves par classe en primaire va être levé, mais que certaines règles vont rester en vigueur.

Du côté des enseignant­s, cette reprise obligatoir­e des élèves a aussi du sens. Cela signifie qu’ils n’auront plus à assurer l’école à distance, ce qui leur permettra de préparer leur rentrée. Même si on sait que tous les enseignant­s ne seront pas présents, certains étant vulnérable­s physiqueme­nt.

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A nos lecteurs. Retrouvez votre journal «20 Minutes» mercredi dans les racks. En attendant, vous pouvez suivre toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
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Dans une école primaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), le 19 mai.

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