Le faux conseiller d’Edouard Philippe jugé pour usurpation de titre
Le 24 juin 2019, il est 5h30 quand Khalid B. sort du commissariat. Il a passé la nuit en garde à vue après une altercation avec un policier hors service. Lors de son interrogatoire, il aurait confié être l’un des conseillers d’Edouard Philippe et devoir sortir afin d’assister à la rencontre prévue ce jour-là au Havre entre le Premier ministre et son homologue russe. Quelques heures plus tard, il est de nouveau placé en garde à vue par les enquêteurs du service régional de police judiciaire de Rouen. Car Khalid B. ne travaille pas pour Matignon.
« Conversation informelle »
Ce lundi, l’homme comparaît devant le tribunal correctionnel de Rouen pour usurpation de titre, outrage et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Le prévenu reconnaît avoir porté des coups à cet agent venu lui parler tandis qu’il attendait un taxi devant chez lui, à Darnétal (Seine-Maritime). En revanche, il assure n’avoir jamais prétendu lors de sa garde à vue qu’il travaillait avec le Premier ministre, comme cela est pourtant noté dans un procès-verbal. «Ce PV a été dressé à la suite d’une conversation informelle qu’ils ont eue au sujet du Premier ministre. Mon client expliquait qu’il avait fait un peu de boxe avec lui, mais c’est tout», raconte son avocat. Avant de souligner qu’il a toujours dit être autoentrepreneur et travailler avec la mission locale pour aider « les jeunes en réinsertion ».