20 Minutes (Montpellier)

Les entrées perdues

- Laure Beaudonnet

Selon une estimation de la Fédération nationale des cinémas français, la crise a représenté près de 60 millions d’entrées perdues (de début mars à fin juin). n’a pas peur du contact avec le public, au contraire : «Un marquage au sol a été mis en place pour respecter les distances de sécurité et toutes les portes sont ouvertes pour éviter d’avoir à les toucher. »

«Les gens ont le sourire»

« Dans les salles, un panneau rappelle de laisser un siège vacant de chaque côté des spectateur­s ou des groupes, et nous vérifions que cette consigne est respectée, dans la mesure du possible», explique-t-elle avant de s’enthousias­mer : «Les gens reviennent, ils ont le sourire, ça fait plaisir. » De leur côté, les cinéphiles semblent sereins. «A cette heure-ci, il y a à peu près 450 places dans la salle où je vais voir La Bonne Epouse, avec Juliette Binoche, on ne devrait pas être plus de 100, souligne Tereza de son accent chantant. Je garderai mon masque et, si personne n’est à côté de moi, je l’enlèverai.» En revanche, Michelle, qui se dit traumatisé­e par le confinemen­t, n’a pas retiré son masque de la séance. « Je souffre du syndrome du stress post confinemen­t, confie cette habituée. J’ai encore peur des gens, mais j’avais trop envie de retourner au cinéma. » Dans la grande salle où s’apprête à débuter Filles de joie*, de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevic­h, mieux vaut ne pas être hypocondri­aque. Les visages se démasquent une fois la lumière éteinte et, malgré le nombre de sièges (plus de 300 dans la salle 6), les spectateur­s ont tendance à s’amasser au centre. L’affluence reste heureuseme­nt limitée à cette heure de la journée. * Filles de joie était en tête du classement à l’UGC Ciné Cité Les Halles, avec 47 visiteurs à la séance de 9 h, selon Le Film français.

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