Dernière ligne droite vers la mairie
Les Montpelliérains auront le choix dimanche entre trois candidats
Dimanche, les électeurs montpelliérains auront le choix entre trois listes. Celle du maire sortant Philippe Saurel (DVG), dentiste de 63 ans, en tête au premier tour (19,11 %), et celles de ses deux challengers : Michaël Delafosse (PS), professeur d’histoire-géo de 42 ans, à la tête d’une liste d’union de la gauche (16,66 %), et Mohed Altrad (DIV), chef d’entreprise de 72 ans, leader d’une liste hétéroclite (13,30 %).
La campagne qui s’achève a été folle. A commencer par le nombre de listes au premier tour (quatorze), un record en France métropolitaine dans une ville de plus de 100 000 habitants.
Les rebondissements. Philippe Saurel a réalisé un faible score pour un sortant. Le maire n’a pas fait campagne et il a attendu le dernier moment pour annoncer sa candidature, après une opération du genou et un mois de convalescence. Sa présence pendant la crise a depuis rebattu les cartes. Mohed Altrad, de son côté, a tenté un coup de poker. La 31e fortune française s’est alliée au populiste Rémi Gaillard, et aux deux listes très à gauche d’Alenka Doulain et Clothilde Ollier. Au risque de perdre son électorat de droite qui l’avait massivement soutenu. Du côté de Michaël Delafosse, la campagne a connu moins de soubresauts, contrairement à ses alliés d’EELV. Les écologistes ont explosé en trois listes après une primaire contesté puis le changement de la tête de liste, alors en tête des sondages. Résultat, aucune liste ne s’est qualifiée pour le second tour…
Leur première mesure. S’il est élu, Michaël Delafosse promet de « mettre un terme au projet Ode à la mer, prévu pour faire deux fois la taille d’Odysseum. Nous devons changer de modèle de développement ». De son côté, Philippe Saurel « versera deux primes : une aux agents en première ligne pendant la pandémie. Et une de 100 € par enfant à toutes les familles qui touchent moins de 2 000 € ». Enfin, Mohed Altrad réunira « les policiers municipaux, pour leur montrer que je les respecte et que j’ai besoin d’eux pour faire régner la sécurité à Montpellier ».
Leur annonce phare. « Un plan d’1,135 milliard pour relancer l’économie montpelliéraine. » C’est la mesure annoncée par le chef d’entreprise Mohed Altrad. Ce plan serait financé en partie par la dette, l’Europe et l’Etat. Michaël Delafosse s’est engagé pour « la gratuité des transports en commun. Ça fonctionne ailleurs et notamment dans une ville comme Dunkerque ». Philippe Saurel, pour sa part, baisserait les impôts. « On a respecté notre parole de ne pas les augmenter pendant six ans. Pour les baisser, nous pouvons agir sur le foncier bâti, et le foncier non-bâti. »
La campagne qui s’achève a été sans doute la plus folle dans les grandes villes françaises.