Les stats font taire les critiques de Juninho à l’égard du MHSC
Juninho avait mis en cause le jeu du MHSC. Les chiffres ne lui donnent pas raison
« Ici c’est comme ça. Ca balance devant, il n’y a pas beaucoup de football. » Les Montpelliérains ont cru s’étrangler en écoutant Juninho après la défaite de son équipe à la Mosson, mardi. Le directeur sportif de l’OL a prouvé qu’un joueur élégant sur le terrain pouvait se transformer, une fois rangés les crampons, en un directeur sportif un tantinet mauvais perdant. «Mes joueurs méritent autre chose », s’agace le coach Michel Der Zakarian.
« Trois bons matchs »
Le MHSC, qui se rend dimanche à Dijon, sort d’un enchaînement de trois succès à domicile face à Nice (3-1), Lyon (2-1) et Angers (4-1). Trois succès convaincants aussi dans le jeu. «On vient de faire trois bons matchs, avec beaucoup de qualité, d’occasions, de tirs au but, souligne l’entraîneur. La qualité technique et le mental sont là. L’état d’esprit collectif très bon». L’Equipe, qui a également repris au vol les propos de Juninho, s’est appuyé sur Opta pour juger le propos du Brésilien. Montpellier est effectivement une équipe qui aime le jeu long, qui représente 11,2% de ses passes. C’est beaucoup plus que les autres équipes du haut de tableau. Mais ces stats sont à mettre en perspective avec le nombre de tirs (13 par match) et de centres (15,3 par match), qui en font à l’inverse l’un des équipes les plus offensives de Ligue 1.
Le MHSC se régale à se projeter vers l’avant et laisse volontaire le ballon à des équipes comme l’OL, qui avait fait tourner le ballon sans quasiment jamais se mettre en situation de tirs. Mais il est loin d’être maladroit avec le ballon et de « balancer », comme le prétend l’ancien international auriverde. Au-delà du résultat, ses trois derniers matchs sont extrêmement convaincants dans le jeu. «On prouve que ça joue au ballon à Montpellier», répond Andy Delort, sans jamais nommer Juninho. Mais la référence est claire. «On a de la maîtrise, des attaques placées. On ne peut pas dire que l’on ne fait que balancer. »