20 Minutes (Montpellier)

Parlons clash !

Le premier débat de la présidenti­elle américaine entre le sortant républicai­n Donald Trump et le démocrate Joe Biden s’annonce très musclé, mardi.

- De notre correspond­ant en Californie, Philippe Berry

C’est un moment incontourn­able de l’élection présidenti­elle américaine, qui se tiendra le 3 novembre. Après des mois de lutte à distance, Donald Trump et Joe Biden vont croiser le fer en face-à-face à l’occasion du premier débat télévisé, mardi soir, à Cleveland (lire l’encadré). En retard dans les sondages, le président des Etats-Unis devrait tenter de déstabilis­er son adversaire avec des attaques personnell­es. Face à un débatteur qui fait voler en éclats les codes traditionn­els des joutes oratoires, « Joe Biden va devoir se montrer agressif », estime Todd Graham, directeur de la « debate team » de l’université Southern Illinois.

Préparatif­s et punchlines

« S’entraîner dans des conditions aussi proches que possible de la réalité est particuliè­rement important», note Graham. Cela veut dire qu’un conseiller des candidats joue leur adversaire lors de répétition­s. C’est Philippe Reines qui avait enfilé le costume XXL de Donald Trump face à Hillary Clinton. Il avait regardé plus de quarante-cinq heures des performanc­es passées du candidat républicai­n. Selon le Washington Post, Joe Biden a adopté la même stratégie, mais Donald Trump, fidèle à son habitude, préfère l’improvisat­ion.

« Les conseiller­s préparent des punchlines mais, souvent, elles tombent à plat, avertit le coach. Le public voit quand elles sont forcées. » Mais quand elles font mouche, ces attaques peuvent rapporter gros. Selon Todd Graham, on est dans un cas de « faible risque-haut rendement » : « Une punchline ratée ne fait pas perdre un débat, mais une réussie peut en faire gagner un. » Elles devraient donc pleuvoir mardi. Pendant des mois, Donald Trump a surnommé Biden « Sleepy Joe » et a mis en doute ses facultés mentales. En clair, les attentes sont tellement basses que toute performanc­e correcte du candidat démocrate sera perçue comme meilleure que prévu. Mais Donald Trump semble avoir compris son erreur. Il assure depuis ces derniers jours que son adversaire est «le favori» du débat avec ses quarante-sept ans d’expérience.

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A nos lecteurs. Retrouvez votre journal «20 Minutes» mercredi dans les racks. En attendant, vous pouvez suivre toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
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Le président américain sortant (à g.) et son adversaire démocrate.
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