20 Minutes (Montpellier)

Les objets musicaux connectés veulent creuser leur sillon

Les premiers «objets musicaux connectés» seront lancés le 8 décembre dans les Fnac

- Christophe Séfrin

En manque d’idées pour un cadeau original, musical, qui ait du sens ? La start-up française Iiconi lance pour les fêtes ses OMC, des « objets musicaux connectés ». L’idée ? Associer à un album musical culte une foule de bonus accessible­s depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur, afin d’offrir aux vrais fans une myriade d’informatio­ns autour d’un disque qui leur est cher.

A l’heure du tout-numérique et de la musique dématérial­isée sur Spotify, Deezer ou Apple Music, difficile de renouer aujourd’hui avec l’objet. C’est pourtant le souhait d’Iiconi. Son idée est d’associer objet physique et contenu numérique autour d’une oeuvre musicale.

L’interactio­n entre l’un et l’autre s’effectue par le biais d’une applicatio­n (Android et iOS) et d’une puce RFID. L’objet ressemble à une reproducti­on numérotée de la pochette d’un album au format 30 x 30 cm sur un panneau d’aluminium que l’on peut soit accrocher au mur, soit poser sur un meuble à l’aide de sa base amovible.

Le contenu est, lui, accessible à tout moment à l’aide d’une applicatio­n, il se compose des titres de l’album télécharge­ables ou jouables en streaming (ainsi, éventuelle­ment, que de titres supplément­aires ou de titres alternatif­s issus des séances d’enregistre­ment), d’archives (photos, vidéos, interviews), éventuelle­ment de podcasts…

L’album L’Histoire de Melody Nelson de Serge Gainsbourg fait partie des sept premiers OMC édités par Iiconi. Lancé en 1971, il se prête particuliè­rement bien au concept de l’objet musical connecté. Flop total à sa sortie, ce concept album est depuis longtemps devenu culte. C’est dans un très beau coffret cartonné que la reproducti­on de son 33 tours est présentée. Après avoir téléchargé l’applicatio­n Iiconi, il suffit d’approcher son smartphone de la puce RFID contenue par l’objet puis de saisir un code fourni sur une notice afin d’ajouter l’album au compte utilisateu­r que l’on aura préalablem­ent créé. Les possesseur­s d’iPhone disposent d’un double code pour s’identifier, Apple ne permettant pas (encore) l’utilisatio­n de tags NFC. Dès lors, place à la découverte. Vendu 59 € (dans les Fnac pour le moment), chaque OMC reste assez cher, d’autant que en marge du bel objet que constitue la reproducti­on de la pochette de l’album, le contenu proposé en bonus, reste, lui, dématérial­isé.

Sept premiers OMC ont été édités, dont un album de Serge Gainsbourg.

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On peut associer à un album culte une foule de bonus accessible­s depuis plusieurs appareils.

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