Mohamed Kani plus que jamais roi des welters
Mohamed Kani a conservé sa ceinture des welters au Palais des sports de Bougnol
Les gradins étaient dépeuplés, mais le contexte n’a pas eu raison de son envie. Samedi, Mohamed Kani a conservé sa ceinture de champion de France des welters, en s’imposant face Sirak Hakobyan, à la majorité (deux juges à un). «Je pensais que le plus dur était d’aller conquérir une ceinture, mais je me rends compte que c’est de la conserver, commente-t-il. Le plus dur, ce n’était pas physique. C’était de repousser mes limites mentales.»
« Mohamed, c’est la classe »
Surtout quand on est à la fois sur le ring et président du club organisateur. Pompier volontaire à Vauvert et pompier forestier au zoo du Lunaret, le Montpelliérain a finalement réussi à jongler avec ces multiples casquettes. « Il est très impliqué dans sa vie de tous les jours comme dans son métier, raconte son préparateur physique, Julien Aldeguer. Au quotidien, Mohamed, c’est la classe. C’est un gentleman. Il est poli, agréable, travailleur. Il a tout pour être un champion avec un grand C. Pas uniquement sur le ring. »
C’est bien là où il a brillé, en gardant la tête froide contre le puncheur toulousain. « Il ne fallait pas se jeter, car Sirak est un cogneur, détaille le champion de France. Techniquement, je suis au-dessus, mais je devais rester vigilant. La preuve, j’ai été touché [au deuxième round]. Mais je n’ai pas paniqué.» Cette défense victorieuse de la ceinture de champion de France des poids welter doit ouvrir au trentenaire de nouveaux horizons : un combat pour une ceinture de l’Union européenne, normalement la dernière étape vers le titre européen de la European Boxing Union. «Avec le Covid-19, les choses sont un peu plus compliquées à organiser, reprend Mohamed Kani. J’espère avoir la chance de combattre en Europe, mais, s’il faut être patient, je défendrai une seconde fois ma ceinture. »