20 Minutes (Montpellier)

Le MHSC, sur les cimes de la Ligue 1

A trois points du leadeur, Montpellie­r a beaucoup d’arguments pour durer

- Jérôme Diesnis

Jamais, depuis le mois de décembre 2011, Montpellie­r ne s’est retrouvé aussi proche de la place de leadeur à quelques jours de la trêve hivernale. Il a, dans un passé plus récent, occupé la seconde place (le 4 novembre 2018, au soir d’un succès 3-0 contre l’OM). Mais être si près au classement – à trois points du leadeur – si loin dans la saison, ramène aux doux souvenirs de l’année du titre.

Evidemment, Montpellie­r n’est pas candidat (il ne l’était pas non plus en 2011-2012), et la situation est bien différente avec cinq concurrent­s dans un mouchoir de poche, loin de l’écrasante domination parisienne de ces dernières années. Mais le MHSC est dans le lot des trouble-fêtes. Jusqu’où irat-il ? Spoiler : personne n’a la réponse à cette question. Mais des arguments plaident pour le long terme.

> Parce que Mavididi. L’éclosion du Britanniqu­e a été retardée de quelques semaines en raison d’une blessure à la cheville en préparatio­n. Mais depuis, l’internatio­nal espoir rattrape le temps perdu. Il a forcé le passage de Montpellie­r à trois attaquants : «Il apporte de la vitesse pure, de la puissance balle au pied, explique l’ancien attaquant du MHSC Geoffrey Dernis. C’est un profil différent des deux autres, mais je pense très complément­aire. Il est aussi capable de dribbler et d’éliminer. » Avec Laborde et Delort, Mollet et Savanier, Michel Der Zakarian dispose d’une palette offensive qui fait saliver.

> Parce que c’est la fin des complexes. Finis, docteur Jekyll et Mister Hyde. Brillant à la Mosson, transparen­t ailleurs. Mais tout ça, c’était la saison dernière. Le MHSC vient d’enchaîner quatre victoires à l’extérieur. Une première sous l’ère Der Zakarian. Et comme l’équipe reste très solide à la Mosson, ça change tout. L’absence de public qui ne nivelle plus les valeurs n’y est sans doute pas étrangère.

> Parce que Delort. On ne parle pas des six buts et cinq passes décisives de l’internatio­nal algérien. Mais de l’état d’esprit de cette équipe, symbolisé par son avant-centre. « Andy Delort mouille le maillot. C’est un exemple », explique le consultant terrain de Canal+, Laurent Paganelli. Il transpire de ce groupe – « de tout le club », note Paganelli – quelque chose de rare qui ressemble à l’union sacrée. Et pas uniquement parce que cette équipe gagne. « Quand tu as une identité comme celle de Montpellie­r, tu peux aller n’importe où : être premier, deuxième, troisième. J’en sais rien, parce que le football est fait d’incertitud­es, plus que de certitudes, précise le consultant à France Bleu Hérault. Ils me régalent. Ils peuvent aller très loin. »

« Quand tu as une identité comme celle de Montpellie­r, tu peux aller n’importe où. »

Laurent Paganelli

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Andy Delort, symbole d’un Montpellie­r Hérault qui ne lâche rien.

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