Un télescope plus petit pour explorer l’infiniment grand
L’entreprise montpelliéraine, qui participe au CES de Las Vegas dès ce lundi, a conçu des télescopes nouvelle génération
Vaonis sera l’une des pépites du CES, le prestigieux salon de la tech de Las Vegas, qui débute ce lundi en ligne (lire encadré). L’entreprise montpelliéraine, fondée en 2016, a lancé en 2019 Stellina, une station mobile d’observation du ciel, savante combinaison entre un télescope et un appareil photo, capable d’observer des galaxies à des millions d’années-lumière. Étonnant, pour un engin de 49 cm de haut. Le résultat ne s’observe comme dans les télescopes de papa, mais depuis une appli mobile. Avec un smartphone, on peut prendre des photos, des vidéos et partager ses découvertes sur les réseaux sociaux. Il est même possible de connecter plusieurs téléphones, pour des soirées astronomie entre potes. Le smartphone permet aussi de piloter la bestiole robotisée à distance. « L’astronomie n’est pas toujours vue comme un loisir très sexy, on pense tout de suite aux vieux télescopes, note Stéphanie Simpraseuth, responsable marketing de la start-up. On a voulu proposer un nouveau design, un produit plus facile à utiliser. Pour simplifier l’astronomie. »
Plus de détails et de couleurs
Et améliorer les performances, aussi. Car sur son smartphone, « il y a un confort visuel beaucoup plus important, explique la jeune femme. Vous verrez des détails et des couleurs que vous ne verrez jamais sur un télescope traditionnel. » Son prix : 3 999 €. Mais pour les plus petites bourses, Vaonis s’apprête à lancer cette année la petite soeur de Stellina : Vespera. Le produit est plus petit (40 cm), plus léger, moins cher (1 499 €), et offre un peu moins d’options, ainsi qu’un diamètre et une résolution moins importants. « Avec ce nouveau produit, plus petit et plus accessible en termes de prix, nous mettons toute la technologie de Stellina à la portée de tous », confie Cyril Dupuy, le fondateur de Vaonis, fou d’astronomie depuis toujours. Et pour cette start-up, ça marche plutôt fort. « Nous avons de plus en plus de ventes, reprend Stéphanie Simpraseuth. Nous sommes d’ailleurs en rupture de stock en ce moment. » Et le petit dernier, Vespera, a généré plus de 2,5 millions de dollars de précommandes en 2020. Vaonis n’est pas très loin de décrocher les étoiles.