Solidaires d’un boulanger guinéen
Sans-papiers
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Fabrègues afin de s’opposer à l’expulsion qui menace Souleymane Sow. Ce travailleur guinéen est employé depuis deux ans dans une boulangerie de la commune de la métropole de Montpellier.
Le jeune de 24 ans a fait une demande de carte de séjour après avoir été débouté du droit d’asile. Elle lui a été refusée. A la place, il s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire, jugé incompréhensible par son employeur. Très satisfait de son implication, celui-ci lui a proposé en décembre un CDI. Mais, son salarié ne peut plus travailler en raison de cette décision administrative. « Ça me fait plaisir de voir toutes ces personnes, explique le principal intéressé. Mais la décision ne dépend ni de moi, ni d’eux. » Ses soutiens, au rang desquels figurent plusieurs parlementaires locaux, espèrent que son dossier bénéficiera de la même conclusion que celui de Laye Traoré, un jeune homme de 18 ans d’origine guinéenne, apprenti boulanger à Besançon. Après la mobilisation de son employeur, notamment, il a fini par être régularisé. Souleymane Sow explique avoir quitté son pays natal en raison des violences familiales dont il était victime. Son avocate a déposé deux recours devant le tribunal administratif contre les décisions de la préfecture. Le premier devrait être examiné d’ici la fin du mois de février.