20 Minutes (Montpellier)

Le patron de la FFF serein sur le terrain de sa réélection

En campagne pour un quatrième mandat, le président de la FFF est serein quant à sa future réélection

- A Toulouse, Nicolas Stival

Des applaudiss­ements, et une porte qui s’ouvre, enfin, sur Noël Le Graët. En ce lundi humide à Castelmaur­ou, dans la chic et bucolique banlieue nord-est de Toulouse, le président de la FFF, en lice pour un nouveau mandat, s’est un peu fait attendre par les quelques journalist­es venus à sa rencontre. C’est que la réunion avec les différents responsabl­es des districts d’Occitanie, tenue au centre régional du football, s’est éternisée.

A cause des soucis liés à la situation sanitaire, qui a suspendu l’existence de l’essentiel des clubs amateurs ? « Je ne les ai pas trouvés inquiets, balaie-t-il, accompagné de ses fidèles, dont Jean-Michel Aulas et Marc Keller. Ils ont envie que le football reprenne et de savoir si les sommes qu’ils perçoivent seront maintenues l’année prochaine.»

Devant une situation insaisissa­ble, le Breton ne s’engage pas sur une date, et attend « le feu vert du gouverneme­nt ». « Reprendre la compétitio­n, passé le 15 ou 20 mars, ce sera difficile», reconnaît-il. Mais le patron de la « 3 F » est « quelqu’un de positif ».

Il rappelle en passant le retour imminent du National 2 masculin et de la D2 féminine. Il salue aussi la réussite « remarquabl­e » de la Coupe de France à double voie (pros et amateurs) avant la réunificat­ion des 8es de finale. En fin politique, l’ancien maire PS de Guingamp flatte ses réalisatio­ns et assène son optimisme : « S’il y a un truc pour lequel je ne suis pas inquiet, c’est bien pour le football. On retrouvera les clubs très rapidement avec leurs sponsors et leurs gamins.» Une façon de répondre à ses concurrent­s, Frédéric Thiriez et Michel Moulin, qui ont fait de la défense du foot d’en bas l’alpha et l’oméga de leur campagne. Le favori se tient à distance de ses deux challengeu­rs, et pas seulement à cause du Covid-19. Le débat demandé par Thiriez? Le Graët n’en veut pas. « J’ai un plan de communicat­ion que je respectera­i, justifie-t-il. J’ai démarré dans les dates normales, le 11 [février]. Certains ont démarré depuis le mois de décembre. Ils sont déjà passés deux ou trois fois chez chacun d’entre vous. Moi, je ne passe qu’une fois. Mon plan se terminera le lundi 8 mars. » Forcément, une campagne raccourcie signifie un calendrier accéléré. Après la Haute-Garonne, le patron de la 3 F enchaînera ainsi ce mardi par des réunions à Marseille et à Bastia. Il y trimballer­a sans doute la même sérénité du sortant qui estime que son bilan parle pour lui, à commencer par les résultats des Bleus, sélection championne du monde et navire amiral d’une vaste flotte de plus de deux millions de licenciés.

«S’il y a un truc pour lequel je ne suis pas inquiet, c’est bien pour le football.»

Noël Le Graët

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Non, rien de rien, non, Noël ne Le Graët rien. Surtout pas son bilan à la FFF.

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