20 Minutes (Montpellier)

La stratégie du confinemen­t local sera-t-elle appliquée ailleurs?

- M.A.

Avant les Alpes-Maritimes, d’autres départemen­ts avaient réclamé des mesures similaires. La Moselle, où le taux d’incidence dépasse les 300, est également confrontée à une flambée des contaminat­ions, liée notamment au variant apparu en Afrique du Sud. La semaine dernière, la piste d’un confinemen­t ou d’un couvre-feu durci le week-end avait été évoquée, avant d’être écartée par le ministre de la Santé, Olivier Véran. Même chose à Dunkerque, qui a observé un taux très haut du variant anglais.

«La situation dans le Grand Est et dans le Nord est différente de celle de Nice, ce n’est pas une envolée épidémique, c’est un nombre important de variants, estime Martin Blachier, épidémiolo­giste et médecin de santé publique. A Nice, on peut vraiment parler d’un rebond épidémique. Les services hospitalie­rs sont saturés, ils n’avaient plus de marge de manoeuvre. »

En autorisant un reconfinem­ent local dans les Alpes-Maritimes, l’exécutif pourrait bien avoir décidé de changer radicaleme­nt de stratégie en arrêtant de privilégie­r les mesures nationales. « Il y a effectivem­ent une forme de territoria­lisation, on va peut-être laisser davantage de marges de manoeuvre aux élus locaux», reconnaît Marie-Aline Bloch, chercheuse en sciences de gestion à l’École des hautes études en santé publique. Mais, pour la spécialist­e, impossible de laisser chaque départemen­t faire à sa sauce : «Il faut adapter les mesures en fonction des situations de chaque territoire, mais en gardant en tête la problémati­que nationale, puisqu’il y a des flux entre régions.»

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