L’exécutif planche sur un «pass sanitaire» sous pression européenne
Un mois après avoir balayé un troisième confinement, Emmanuel Macron espère toujours traverser les prochaines semaines sans remettre intégralement sous cloche le pays. Le président de la République réfléchit également à la sortie de crise. Il a évoqué jeudi la mise en place d’un «pass sanitaire» pour permettre la réouverture des lieux culturels et des restaurants. Une réunion avec des membres du gouvernement doit être organisée cette semaine à ce sujet. Matignon confirme que le dossier est à l’étude. « L’objectif est d’avoir un outil numérique qui facilite le quotidien des Français, avec un QR code à l’entrée de certains lieux pour remonter plus facilement les chaînes de contamination, explique l’entourage du Premier ministre. Ce pass permettrait aussi de présenter plus facilement un test négatif récent.»
Reste une question cruciale : le pass sanitaire sera-t-il un passeport vaccinal? La question agite depuis plusieurs semaines l’Union européenne. Certains pays font pression pour adopter au plus vite un tel document, à l’instar de la Grèce. « Le vaccin pourrait trouver sa place dans ce pass sanitaire, tempère Matignon. Mais on ne peut pas conditionner les déplacements au sein de l’UE au vaccin alors que seule 5 % de la population européenne est aujourd’hui vaccinée. »
L’UE devrait approuver le vaccin Johnson & Johnson début mars.
Le vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson devrait être approuvé par l’Agence européenne du médicament début mars, a déclaré dimanche la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès PannierRunacher. Les premières doses du vaccin, autorisé depuis samedi aux Etats-Unis, devraient « arriver fin mars-début avril », a-t-elle précisé.
Un test obligatoire dès mardi entre la Moselle et l’Allemagne.
Pour pénétrer en Allemagne depuis la Moselle, un test effectué depuis moins de quarante-huit heures sera exigé sans aucune exception à partir de mardi, a annoncé dimanche la préfecture de ce département. Ces mesures ont été prises quelques heures après la décision de Berlin de classer la Moselle en « zone à forte circulation » des variants sudafricain et brésilien du Covid-19.
Pour Jérôme Salomon, le couvrefeu « fonctionne très bien ».
Sans exclure « des mesures plus strictes » au niveau national en cas d’aggravation de l’épidémie de Covid-19, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, estime que le couvre-feu « fonctionne très bien », a-t-il jugé dans un entretien au Journal du dimanche.