20 Minutes (Montpellier)

Nicolas Sarkozy garde son statut de statue indéboulon­nable

- Thibaut Le Gal

Les Républicai­ns

Un coup de tonnerre à droite. Nicolas Sarkozy a été condamné lundi en première instance à trois ans de prison, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes de Paul Bismuth ». Instinctiv­ement, sa famille politique a serré les rangs et apporté son soutien à l’ancien président de la République, qui a décidé de faire appel.

Car Nicolas Sarkozy reste une figure centrale à droite, et certains espéraient même qu’il puisse être un éventuel recours pour la présidenti­elle en 2022. Le fondateur du parti Les Républicai­ns n’a en effet jamais réellement coupé avec la politique. «Il reste une référence. Beaucoup ont encore en tête sa campagne réussie de 2007 », reconnaît

Philippe Gosselin, député LR de la Manche, qui ne croit pas à un changement de statut.

Et le soutien en bloc de la droite prouve que la statue de l’ancien chef de l’Etat n’est pas près d’être déboulonné­e. «C’est une figure tutélaire, qui n’est absolument pas écornée. Cette décision n’a rien à voir avec la vision qu’il a du pays, ses idées pour sortir de la crise sanitaire », appuie le député LR du Nord Sébastien Huyghe. Jusqu’à revenir au premier plan de la politique nationale? «L’histoire nous apprend que les retours sont difficiles. En cas de situation extraordin­aire, on ne peut pas totalement l’écarter. Un politique n’est vraiment mort que lorsqu’il est six pieds sous terre », sourit Philippe Gosselin.

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