20 Minutes (Montpellier)

«Depuis MeToo, ça va de mieux en mieux », note la chanteuse

Pour la Journée internatio­nale des droits des femmes, Zara Larsson propose un concert en ligne

- Propos recueillis par Fabien Randanne

Zara Larsson n’a que 23 ans et elle a déjà trois albums à son actif – le dernier en date, Postergirl, est sorti vendredi. Ce jour-là, 20 Minutes s’est entretenu avec la Suédoise qui a glané des disques d’or et de platine en large quantité. Rencontre avec une pop star qui ne surjoue pas la célébrité.

Votre album est sorti il y a quelques heures à peine. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je me sens sereine. Je pensais que j’aurais été stressée. Bien sûr, je vais lire ce que les gens en disent sur les réseaux sociaux. [Les fans] disent qu’il est très bon et je suis d’accord avec ça (rires). Je ne suis pas satisfaite de beaucoup de choses que je fais, alors être contente de cet album est une victoire en soi.

Que vouliez-vous exprimer à travers ces nouvelles chansons ?

Je voulais faire des chansons fun, avec lesquelles je pourrais livrer un grand spectacle. Elles sont plutôt positives, c’est le genre de morceaux que j’écouterais si je voulais m’échapper de la monotonie du quotidien, notamment en ce moment.

Il y a pourtant des chansons aux textes plutôt sombres, comme Ruin My Life, qui évoque une relation toxique…

Oui, même si Ruin My Life n’a pas l’air d’une chanson triste et qu’elle dégage une certaine énergie, elle parle de quelque chose qui parlera sans doute aux gens : le fait de ne pas toujours avoir une relation amoureuse heureuse, même si on l’espère.

Pour la Journée internatio­nale des droits des femmes (ce lundi), vous vous produirez lors d’un concert en ligne, diffusé sur YouTube…

Ce sera tellement bien ! Je suis hyper enthousias­te. Je jouerai mon nouvel album dans un décor merveilleu­x, tellement beau. Je n’ai jamais eu une aussi grosse production, notamment pour du live. Ce sera l’occasion d’attirer l’attention sur l’égalité femmeshomm­es, l’éducation des filles…

Est-ce important pour vous d’utiliser votre popularité pour sensibilis­er aux causes qui vous touchent ?

Je ne me qualifiera­is pas d’activiste. Mais j’ai une tribune, beaucoup de personnes qui me suivent, alors, si je peux sensibilis­er ne serait-ce qu’une personne à ces sujets et qu’elle en parle ensuite à sa famille ou ses amis, j’aurais contribué à un petit changement. Tout le monde peut faire ça, peu importe le nombre de followers.

Avez-vous le sentiment que, depuis le mouvement #MeToo, les choses changent pour les femmes dans l’industrie musicale ?

Je pense. Selon mon expérience, depuis le mouvement #MeToo, les choses vont de mieux en mieux. Les gens ont davantage conscience de l’importance d’engager des femmes. Aux Etats-Unis, je suis signée chez Epic Records, qui est dirigé par une femme [Sylvia Rhone]. Ce n’est pas quelque chose de courant, hélas. Quand j’enregistre, je ne veux pas n’être entourée que d’hommes. J’espère qu’on va vers davantage d’égalité.

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