Le problème de poids du retrait des ordures ménagères
Le conseil de métropole va voter lundi les nouveaux taux d’impositions
Ce doit être l’un des axes forts de la majorité rose et verte élue à la tête de Montpellier et sa métropole. D’ici la fin du mandat, l’ambition est affichée : produire zéro déchet. Quitte pour cela à frapper là où ça fait mal, au portefeuille. Le conseil de métropole de lundi va voter les nouveaux taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, présentés ce vendredi à la presse.
« Si on veut arriver à diminuer les coûts abyssaux pour la métropole et diminuer les impacts environnementaux du traitement des déchets, il faut cheminer vers ce zéro déchet. Car on va à la catastrophe », expliquait en janvier François Vasquez, vice-président en charge de la collecte et du tri. Pour l’élu et EELV, deux grands axes doivent désormais déterminer la politique des déchets. Le premier va consister à extraire les déchets alimentaires de la poubelle grise (qui produit 130 000 tonnes de déchets non-recyclables par an) en multipliant partout les containers, au pied des immeubles et en multipliant les collectes chez les particuliers.
Besançon comme exemple
L’autre volonté fait l’objet d’études par à un cabinet indépendant. A l’horizon 2024, la part fixe pour l’ensemble des contribuables (aujourd’hui, tout le monde paie la même taxe d’enlèvement des ordures ménagères) sera modulée par une part variable en fonction du poids des déchets. Comme cela se fait dans d’autres villes, et notamment à Besançon souvent cité en exemple par les élus actuels, où sa mise en place aurait contribué à baisser de 80 kg par an le poids des déchets de chaque foyer. « C’est une mesure d’équité, pas répressive, mais incitative », estime François Vasquez. « L’important est de lancer enfin une politique sur les déchets, qui sera une vraie action contre le réchauffement climatique », avait prévenu, lors de la campagne, le futur M. déchets de la métropole. La première pierre sera posée ce vendredi.