20 Minutes (Montpellier)

Pourquoi l’article 25 inquiète le monde de la culture

- Thibaut Chevillard

Un article polémique peut en cacher un autre. Députés et sénateurs sont parvenus, lundi, à un accord sur la propositio­n de loi « Sécurité globale », qui va pouvoir être définitive­ment adoptée sous peu. Son article 24, dont l’objectif est de protéger les forces de l’ordre en opération, avait cristallis­é les critiques et suscité une levée de boucliers chez les journalist­es. Il a depuis été réécrit, sans toutefois lever les inquiétude­s. Mais un autre article, passé plus inaperçu, suscite l’ire des responsabl­es d’établissem­ents culturels. Dans un communiqué commun diffusé début mars, ils expliquent que l’article 25 constitue « un grave danger ».

«Ça peut faire peur»

Cet article prévoit que les policiers et gendarmes qui portent une arme alors qu’ils ne sont pas en service ne peuvent se voir refuser « l’accès à un établissem­ent recevant du public ». Une mesure demandée par les organisati­ons syndicales de la police depuis les attentats de Paris en 2015. «Nous n’avons pas les compétence­s pour contrôler l’identité des policiers et vérifier la validité d’une carte profession­nelle », explique à 20 Minutes Vincent Moisselin, le directeur du Syndicat des entreprise­s artistique­s et culturelle­s. Frédéric Lagache, délégué général d’Alliance police nationale, reconnaît que « si l’arme est apparente, ça peut faire peur ». Mais, selon lui, l’important sera de créer «un système d’identifica­tion du policier» pour éviter tout problème.

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