Montée de sève pour les magasins bio Chlorophylle
L’enseigne spécialisée vient d’ouvrir son sixième magasin
Elle a créé son premier magasin à Saint-Herblain en 1990. Elle était alors l’un des pionniers français de la distribution de produits bio. Vingt-sept ans plus tard, la coopérative Chlorophylle s’est imposée, sans faire de bruit, comme le leader des enseignes spécialisées sur l’agglomération nantaise, devant Biocoop. Elle vient d’ailleurs d’ouvrir un sixième magasin à Sainte-Luce-sur-Loire. Et comptabilise plus de 30 000 adhérents servis par environ 70 salariés. « C’est une belle aventure humaine lancée, dès 1985, par une dizaine de personnes qui souhaitaient promouvoir la vente du bio, raconte Cédric Cadoret, directeur de Chlorophylle. Ils étaient considérés comme des fous à l’époque! Le marché est peu à peu devenu très attractif et le bouche-àoreille a bien fonctionné. A tel point que les gens croient aujourd’hui que nous sommes une enseigne nationale. Mais pas du tout : nous sommes nantais et souhaitons le rester! »
« Du bio qui vient de l’autre bout du monde, ça n’a pas de sens. » Cédric Cadoret, directeur .
Dans un secteur très concurrentiel, la coopérative Chlorophylle revendique un « bio de qualité », dont les 9000 références de produits alimentaires et non alimentaires seraient « les plus locales possible ». « Du bio qui vient de l’autre bout du monde, ça n’a pas de sens. Nous travaillons avec 130 producteurs locaux, dont la moitié sont en Loire-Atlantique. On veille à ne jamais vendre à prix coûtant, on respecte trop leur travail. » Cet « état d’esprit » se retrouve aussi dans la signalétique, les chariots et cabas, issus de matières recyclables. Une démarche qui séduirait « de plus en plus » de clients. D’autres boudent encore, souvent en raison de prix jugés trop élevés. « Oui, le bio coûte plus cher, admet Cédric Cadoret. Mais il crée des emplois, est meilleur pour la planète, pour notre santé. On retrouve du goût aux produits. Il faut savoir ce qu’on veut. »