Cyril Dumoulin raconte son métier de gardien
Le Nantais raconte le poste particulier de gardien
La semaine dernière, beaucoup d’observateurs ont pointé du doigt le rendement insuffisant des deux gardiens de buts nantais (Arnaud Siffert et Cyril Dumoulin) lors de l’élimination du « H » de la Ligue des champions, à Paris (35-27). Ce vendredi, à Reims, les deux hommes auront encore un rôle prépondérant en demi-finale de la Coupe de la Ligue, contre Dunkerque. Entretien sur le poste si particulier de gardien de but avec Cyril Dumoulin.
Estimez-vous avoir un rôle ingrat ?
Le gardien de but au hand est peutêtre le poste où il y a le plus de responsabilités. Quand tu es bon, on le voit rapidement. Quand tu es mauvais, on le voit encore plus rapidement. Cela fait partie du rôle et de l’état d’esprit de ce poste-là.
Vous êtes très souvent pointés du doigt…
Ce n’est jamais plaisant quand on s’investit pour une performance, mais qu’on se rate. On a peut-être plus besoin de soutien que d’être montré du doigt, mais ça fait partie de l’exigence du haut niveau et du rôle. Pour beaucoup de journalistes, ce sont souvent les gardiens les premiers responsables. Pour les connaisseurs, l’analyse est poussée un peu plus loin, et là, on voit que nous ne sommes pas toujours les seuls responsables.
Avez-vous traversé des longues périodes difficiles ?
On en a tous vécu. Pas beaucoup de gardiens n’en ont pas vécu. On est jugés sur notre performance sur le terrain, et dans ce domaine-là, la confiance en soi est forcément primordiale. Il y a une vérité sur le poste de gardien de but, c’est qu’on est forcément confrontés à l’échec. Un bon gardien fait 30 à 40 % d’arrêts sur un match, ça veut dire qu’il y a un tir sur deux minimums qui fait trembler les filets. Il y a, don, c un tir sur deux sur lequel il faut gérer l’échec. Le mental est primordial à notre poste.