Saint-Nazaire va prendre l’accent italien
Un accord a été trouvé pour la reprise de STX par Fincantieri
C’est désormais officiel. En vente depuis octobre, les chantiers navals STX de Saint-Nazaire ne seront pas nationalisés. Ils passeront sous pavillon italien, avec pour capitaine le groupe Fincantieri. L’Etat a annoncé jeudi avoir donné son accord de principe à une reprise des chantiers nazairiens par le groupe de construction naval Fincantieri, tandis que le français DCNS entrera au capital.
Un droit de veto
Fincantieri devra rester minoritaire (de 45 % à 49 %, selon Le Monde) pendant au moins huit ans et sera accompagné d’un investisseur italien indépendant, la Fundazione CRTrieste. L’Etat français, qui détiendra toujours 33 % du capital de STX France, conservera un droit de veto, a déclaré le secrétaire d’Etat à l’Industrie Christophe Sirugue. Le projet présenté par Fincantieri est, selon Christophe Sirugue, « un projet industriel ambitieux ». Il comporte des engagements, notamment relatifs à la pérennité du site et de ses activités, ainsi qu’à l’investissement et au
maintien et au développement de l’emploi. Les bureaux d’études resteront à Saint-Nazaire. « Cette décision met fin à une période trouble pénalisante pour les activités de l’entreprise et permet d’envisager avec sérénité l’avenir industriel du site de Saint-Nazaire », a réagi Laurent Castaing, directeur de STX France. Les syndicats ne partagent pas le même enthousiasme. La CGT s’inquiète pour les embauches et l’investissement. FO estime que la transaction est synonyme de « nationalisation italienne déguisée ».