20 Minutes (Nantes)

Le Pen « plus bêtes » que Macron

- Fabrice Pouliquen

« Si Macron passe, les animaux trépassent. » Brigitte Bardot n’y est pas allée de main morte avec le candidat d’En marche !, mardi, sur Twitter. cette diatribe invite à se demander si nos amies les bêtes seraient plus heureuses avec Marine Le Pen à l’Elysée. Cette dernière a fait quatre propositio­ns sur le sujet : la création d’une police de protection animale, l’obligation de l’étourdisse­ment de l’animal avant sa mise à mort dans les abattoirs, le refus de tous les traités favorisant l’industrie intensive et la recherche d’alternativ­es aux expériment­ations animales dans la recherche médicale. Alors que la candidate FN a apporté des réponses argumentée­s aux trente propositio­ns du collectif Animal Politique (qui regroupe 26 ONG de défense des animaux), celui d’En marche !, lui, ne s’est exprimé que sur huit de ces propositio­ns. Et, « quand il étoffe ses réponses, ça manque souvent de clarté », déplore Christophe Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot. Pour David Chauvet, de l’associatio­n Droits des animaux, comme d’autres, « Marine Le Pen a senti qu’il était de bon ton de prendre position pour les animaux ». Les actes suivront-ils ? L’eurodéputé EELV Pascal Durand en doute. Dans Libération, il a pointé le décalage entre les discours favorables au bien-être animal et les votes des vingt élus frontistes au Parlement européen depuis juin 2015. « Ils ont voté, par exemple, contre un amendement demandant à la Commission d’interdire, à l’échelle de l’UE, les trophées de chasse et la chasse à des fins récréative­s. »

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Marine Le Pen au Salon de l’agricultur­e, fin février.

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