La « guerrière » se souvient
Amandine Bourgeois avait représenté la France en 2013
«Le lendemain de la finale, j’ai pleuré en plein déjeuner au restaurant. Dans un discours, j’ai dit à mes proches qu’ils étaient ma plus grande force. Que ma famille se soit déplacée pour me soutenir à Eurovision, c’était magnifique… » Pour Amandine Bourgeois, ce moment embué de larmes reste « le plus fort » de son aventure suédoise en 2013.
Un classement décevant
Celle qui a remporté « Nouvelle Star » en 2008 a cette fois-là dû se contenter de 14 points et d’une 23e place sur 26. « Je ne m’attendais pas à un tel classement. J’estime avoir fait une bonne prestation », confie l’artiste. Et il est vrai qu’elle n’a pas à rougir de sa performance avec « L’Enfer et moi ». Elle figurait à la 12e place du palmarès des jurys professionnels, mais les votes des téléspectateurs l’ont fait chuter. « Dans la green room [où les candidats assistent au décompte des points], on est d’abord plein d’espoir et on se rend compte petit à petit que le compteur ne progresse pas, poursuit Amandine Bourgeois. Là, on est abattu. » Pourtant, la chanteuse a abordé Eurovision « en guerrière ». Dans les
quelques secondes qui se sont écoulées juste avant qu’elle ne se lance sous les dizaines de milliers de regards de l’Arena de Malmö (Suède), elle avait le « poing serré » et se répétait : « Tu donnes tout ! » Une incantation pour ne plus penser « au coeur qui cogne, aux oreilles qui bourdonnent, au trac qui monte ». Amandine Bourgeois adhère à fond au slogan de l’édition 2013 : « We are One ». « Je suis allée à Eurovision pour défendre mon pays et, rien qu’en défilant avec le drapeau français, j’avais des frissons, se souvient-elle. Mais, dans ce concours, on est une famille. » Même si elle chantait « L’Enfer et moi », la Française a aussi eu son petit bout de paradis.