20 Minutes (Nantes)

Le cas Trump se réglerait en famille

- Dorian Debals

Les jours de Donald Trump à la MaisonBlan­che sont-ils comptés? Jamais à court de gaffes, le président des EtatsUnis est vivement critiqué pour avoir limogé le patron du FBI, dévoilé des informatio­ns confidenti­elles au chef de la diplomatie russe et tenté de mettre fin à une enquête fédérale. Une possible obstructio­n à la justice, et donc un crime passible de destitutio­n (« empeachmen­t ») pour un président américain. La procédure débute par une mise en accusation votée comme une loi ordinaire, à la majorité simple de la Chambre des représenta­nts. Elle n’a pas d’autre conséquenc­e que d’ouvrir le procès devant le Sénat. Lui seul peut voter la décision de culpabilit­é, à la majorité des deux tiers. Le futur de Trump est donc entre les mains des Républicai­ns, qui sont majoritair­es à la fois à la Chambre (274 sièges sur 435) et au Sénat (51 sièges sur 100). « Les Républicai­ns n’ont aujourd’hui pas intérêt à le destituer, puisque cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête leur donne les moyens de le contrôler, analyse Jean-Eric Branaa, spécialist­e des Etats-Unis et maître de conférence­s à l’université Assas-Paris-II. Mais le jour où ils décideront de le lâcher, c’est une autre histoire. » Contrairem­ent à la Constituti­on française, les textes américains ne prévoient pas de nouvelles élections en cas de destitutio­n du président. C’est ainsi Mike Pence, le viceprésid­ent à la parole plus lisse, mais à l’idéologie tout aussi radicale, qui prendrait la place du magnat de l’immobilier. Les Américains gagneront-ils au change ? Pas si sûr.

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Trump destitué, le vice-président, aussi radical, prendrait sa place.

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