Le cas Trump se réglerait en famille
Les jours de Donald Trump à la MaisonBlanche sont-ils comptés? Jamais à court de gaffes, le président des EtatsUnis est vivement critiqué pour avoir limogé le patron du FBI, dévoilé des informations confidentielles au chef de la diplomatie russe et tenté de mettre fin à une enquête fédérale. Une possible obstruction à la justice, et donc un crime passible de destitution (« empeachment ») pour un président américain. La procédure débute par une mise en accusation votée comme une loi ordinaire, à la majorité simple de la Chambre des représentants. Elle n’a pas d’autre conséquence que d’ouvrir le procès devant le Sénat. Lui seul peut voter la décision de culpabilité, à la majorité des deux tiers. Le futur de Trump est donc entre les mains des Républicains, qui sont majoritaires à la fois à la Chambre (274 sièges sur 435) et au Sénat (51 sièges sur 100). « Les Républicains n’ont aujourd’hui pas intérêt à le destituer, puisque cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête leur donne les moyens de le contrôler, analyse Jean-Eric Branaa, spécialiste des Etats-Unis et maître de conférences à l’université Assas-Paris-II. Mais le jour où ils décideront de le lâcher, c’est une autre histoire. » Contrairement à la Constitution française, les textes américains ne prévoient pas de nouvelles élections en cas de destitution du président. C’est ainsi Mike Pence, le viceprésident à la parole plus lisse, mais à l’idéologie tout aussi radicale, qui prendrait la place du magnat de l’immobilier. Les Américains gagneront-ils au change ? Pas si sûr.