Un nouveau pilote pour Notre-Damedes-Landes
Le ministre chargé de l’écologie est opposé au transfert
La question du transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes s’annonce brûlante avec la nomination, mercredi, de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique et solidaire. Mais la désignation de cet opposant notoire, qui juge le projet « gangrené », veut-elle forcément dire que l’aéroport ne verra pas le jour ?
Médiation sur le fond
Tout pourrait dépendre des conclusions du fameux médiateur, dont la nomination (prévue dans les six mois) a été confirmée jeudi par le Premier ministre Edouard Philippe. Cela « va permettre de mettre l’ensemble des choses sur la table, d’étudier l’ensemble des options, et ensuite nous prendrons une décision qui sera assumée(...) », a-t-il dit. En clair, le projet sera étudié sur le fond et l’optimisation de l’actuel aéroport pourrait revenir à l’ordre du jour. C’est en tout cas le souhait de Françoise Verchère, la porte-parole du collectif des élus opposés à l’aéroport. « J’espère que
Nicolas Hulot aura une marge de manoeuvre pour qu’une réelle étude indépendante soit enfin menée. On fera la lumière sur la vérité, avec les vrais coûts de l’aéroport, la réalité en matière de nuisances sonores… » Mais comme à chaque étape dans cet épineux dossier, pro et anti savent tirer la couverture. Depuis mercredi, les partisans rappellent que Nicolas Hulot s’était « incliné » devant la victoire du « oui » au référendum de juin 2016. Après les « 178 décisions de justice » et le récent feu vert de l’Europe, ils veulent vite « passer à l’action ».