20 Minutes (Nantes)

Un chef étoilé va ouvrir un bistrot au musée d’Arts

Le chef étoilé tiendra le bistrot du musée d’Arts

- Propos recueillis par Clément Carpentier

De son premier article dans le journal Le Monde en 1996, à sa participat­ion récurrente à l’émission « Top Chef », Eric Guérin s’est fait un nom. Ses deux restaurant­s, La Mare aux oiseaux sur l’île Fédrun (Loire-Atlantique) et Le Jardin des plumes à Guiverny (Eure) sont aujourd’hui reconnus. Il se prépare à ouvrir l’établissem­ent du musée d’Arts de Nantes, le 23 juin.

Comment vous sentez-vous à un mois de la réouvertur­e ?

Je suis excité. Les rendez-vous s’enchaînent. En plus, il a fallu revoir la dispositio­n des lieux. L’endroit avait été pensé plus pour faire un snack et là, on installe finalement un bistrot. Autant dire que les cuisines sont un peu petites.

Quelle sera la carte ?

Je vais proposer des plats typiquemen­t d’ici. On mangera nantais ! D’ailleurs, mon équipe est composée uniquement de cuisiniers originaire­s de la ville. Ce sont des personnes avec qui j’ai déjà travaillé par le passé, il ne devrait donc pas y avoir de mauvaises surprises.

Pourquoi cette nouvelle aventure ?

J’ai un lien très particulie­r avec l’art. Quand j’étais enfant, je voulais faire une carrière artistique. A l’époque, ma mère avait ouvert sa propre galerie à Limetz Villez, près de Giverny. C’était vraiment un très bel endroit, où les gens venaient admirer les oeuvres mais aussi manger pendant les vernissage­s. D’ailleurs, je compte travailler en lien avec les tableaux du musée.

Quel regard portez-vous sur la reconnaiss­ance de votre travail ?

Je suis assez fier. En même temps, cette reconnaiss­ance, heureuseme­nt qu’elle est là après 25 ans de boulot. Mais attention, la cuisine reste quelque chose de très difficile malgré la notoriété. Par exemple, lorsque des équipes de télévision viennent, cela permet aux gens de découvrir des endroits magnifique­s et de nous connaître. Mais derrière, ce n’est vraiment pas évident. Ici, on a un hôtel 4 étoiles et des spas, donc on s’en tire mais sinon, il faudrait fermer six mois de l’année. Et puis, recruter des gens reste un défi.

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Eric Guérin (en haut) veut proposer des plats typiquemen­t nantais.
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