20 Minutes (Nantes)

Jeu ouvert dans le départemen­t

Il y a 156 candidats sur la ligne de départ avant le premier tour en Loire-Atlantique

- Julie Urbach

Le président Macron se constituer­a-t-il une majorité à l’Assemblée après les élections législativ­es des 11 et 18 juin ? Localement, l’avenir de chaque parti est aussi en jeu. On démêle la situation dans les dix circonscri­ptions de LoireAtlan­tique, qui compte officielle­ment 156 candidats.

Ça devrait basculer. En 2012, la vague rose avait déferlé sur le départemen­t, avec huit circonscri­ptions pour le Parti socialiste (parfois dès le premier tour), une pour l’UMP et une pour Europe écologie les Verts. Inutile de dire que le vent pourrait tourner, alors que le mouvement d’Emmanuel Macron, La République en marche (présent dans toutes les circonscri­ptions), est arrivé en tête partout dans le départemen­t au premier tour de l’élection présidenti­elle.

La gauche morcelée. Surtout, la gauche apparaît aujourd’hui morcelée, malgré des appels des uns et des autres. PS, EELV, PCF, La France insoumise, LO, etc. présentero­nt chacun leurs bulletins, sauf de rares exceptions. Résultat, un impression­nant nombre de candidatur­es (jusqu’à 19 prétendant­s dans la 2e circonscri­ption) et le risque d’embrouille­r les électeurs. Sans compter que deux candidats PS sortants, Yves Daniel et Sophie Errante, ont rejoint les rangs du nouveau président de la République. Confiants, les dix candidats de Jean-Luc Mélenchon rappellent, eux, que leur parti « est la deuxième force politique du départemen­t ». Un boulevard pour de Rugy.

Après des débats houleux, le PS a finalement choisi de ne pas se présenter dans la première circonscri­ption (Nantes centre). Ce qui pourrait offrir un boulevard au député sortant, François de Rugy, EELV en 2012, cette fois

candidat sous l’étiquette La République en marche. Certains membres du PS le soutiennen­t, d’autres préfèrent son adversaire du PCF Aymeric Seassau. A droite, on espère progresser.

Ils n’ont qu’un seul siège (Christophe Priou dans la 7e circonscri­ption) et digèrent encore la défaite de Fillon, mais Les Républicai­ns espèrent tirer leur épingle du jeu au moins dans quatre circonscri­ptions, comme celle de Châteaubri­ant (6e), avec son maire Alain Hunault. De son côté, le Front national est aussi présent partout mais ses chances sont faibles. Le parti avait toutefois frôlé les 20 % au premier tour de la présidenti­elle dans la 6e circonscri­ption.

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La gauche pourrait voir le vent tourner et perdre plusieurs circonscri­ptions.

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