20 Minutes (Nantes)

Al Gore et Terminator au chevet de la planète

- A Cannes, Caroline Vié

Onze ans après Une vérité qui dérange, Al Gore, « l’ex-futur président des Etats-Unis », comme il aime se décrire, est de retour sur la Croisette pour Une suite qui dérange : le temps de l’action de Bonni Cohen et Jon Shenk (en salles le 1er novembre) pour faire le point sur son combat contre le réchauffem­ent climatique. De son côté, Arnold Schwarzene­gger est venu à Cannes pour défendre le documentai­re Wonders of the Sea 3D, qui montre des images inédites des grands fonds sous-marins. Avec Jean-Michel, fils du commandant Cousteau, il alerte sur cet écosystème en danger. Le prix Nobel de la paix 2007, Al Gore, a choisi de faire un nouveau film, « parce que le premier avait permis de faire prendre conscience du réchauffem­ent climatique à de nombreuses personnes dans le monde entier ». Il rappelle s’être « présenté comme président deux fois, comme vice-président deux fois et, maintenant, je suis heureux de lancer un film pour la deuxième fois ». Une suite qui dérange est pour lui « une façon différente et efficace de soutenir cette cause et de me rendre utile à la communauté ». L’interprète de « Terminator » a, de son côté, coproduit Wonders of the Sea 3D, car cet homme, connu pour être un républicai­n convaincu, se passionne pour l’environnem­ent. « La question n’est plus de savoir si on est démocrate, républicai­n, de droite ou de gauche, martèle-t-il, mais que chaque citoyen prenne les affaires en mains pour changer les choses à titre collectif et individuel sans trop faire confiance aux politicien­s. » « J’ai toujours été un champion de l’écologie dans l’Etat dont j’étais responsabl­e, précise-t-il. J’aimerais montrer Wonders of the Sea 3D à Donald Trump pour qu’il prenne conscience de l’urgence de ménager les océans. » Même si Al Gore est démocrate, Schwarzie admire le travail de ce dernier sur le réchauffem­ent climatique. « Nos actions se complètent, bien que je pense que ma cause est plus facile à défendre que la sienne : aujourd’hui, des gens meurent déjà en raison de la pollution, alors qu’on ne peut pas tout de suite constater les dégâts que provoquent les gaz à effet de serre. » « J’ai lancé autrefois la mode du culturisme. J’aimerais que l’on me suive autant sur l’écologie », insiste-t-il. Al Gore reste finalement « optimiste » : « Les choses avancent dans le bon sens et il n’est pas trop tard ! Si je refais un film dans une décennie, je suis persuadé qu’on aura encore progressé. Ce sont les gens et leurs actions qui feront la différence contre le réchauffem­ent climatique. Une suite qui dérange donne des clés sur la façon d’agir. »

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Sur la Croisette, Schwarzie montre les muscles face au réchauffem­ent.

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