20 Minutes (Nantes)

On n’arrête plus le petit Rongier

Le milieu de terrain nantais de 22 ans a réalisé une fin de saison de L1 de haute volée

- David Phelippeau

Sergio Conceição est-il tombé sur la tête ? Certains amateurs de football ont pu se poser la question, il y a quinze jours, lorsque l’entraîneur portugais a lancé cette phrase : « Je pense que Rongier pourra jouer n’importe où dans trois ans. Il n’est pas inférieur au milieu de terrain du PSG Verratti, par exemple. » Exagératio­n ? Ineptie ? Ou réalité ? Valentin Rongier, pur produit du centre de formation nantais de 22 ans, réalise, il est vrai, une fin de saison de très haut niveau. Mais, pouvait-on l’attendre à un tel niveau, alors qu’il y a un an il finissait de soigner une rupture des ligaments croisés du genou ? François Bourgeais, ancien directeur de la préformati­on des Canaris, n’est même pas surpris. « Tactiqueme­nt, à 13 ans, il était déjà le chef d’orchestre de son équipe au FCN. Il avait cette compréhens­ion du jeu. Il était très souvent disponible, touchait énormément de ballons et jouait juste. Quand il était prêt physiqueme­nt, c’était un régal de le voir varier les rythmes, fixer l’équipe adverse quelque part pour jouer ailleurs en cachant sa passe. » Finalement, rien n’a changé.

Toujours blessé…

« C’est vraiment un joueur de très haut niveau, estime l’ex joueur du FCN Olivier Quint, consultant sur France Bleu Loire Océan. Il est au-dessus de Jordan Veretout pour moi. Plus juste, plus fin techniquem­ent. Il voit plus vite le jeu. Veretout percute plus balle au pied, Rongier joue avec son jeu de passes et sa vision de jeu. » Le Canari a néanmoins « musclé son jeu ». « Il était freluquet, mais il a bossé, réalisé un gros travail individuel », poursuit Samuel Fenillat, directeur du centre de formation. Des heures dans la salle de musculatio­n et beaucoup aussi à l’infirmerie depuis une décennie. « Il a eu pas mal de pépins physiques pendant sa formation, explique Fenillat. Sur le plan technique et de la vision de jeu, on n’avait aucun doute, mais on en avait sur l’aspect athlétique. Allait-il supporter la charge de travail ? Il n’a pas été épargné par les blessures… On le prolongeai­t à chaque fin de saison, il devait se bagarrer tous les ans pour rester. Il sait ce qu’il veut et il est orgueilleu­x. » Une personnali­té affirmée qui transpire désormais sur le terrain. « Même s’il a dit, je crois qu’il serait capable de rester toute sa carrière à Nantes, je pense qu’il peut viser très haut », conclut Olivier Quint. Et pourquoi pas le PSG quand Verratti quittera le club de la capitale ?

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Samedi contre le Losc, Valentin Rongier n’a pu empêcher la déroute du FCN.

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