L’histoire en marche pour Nantes
L’Hermine va jouer pour la première depuis vingt-deux ans une demi-finale de play-offs
C’est historique. L’Hermine de Nantes joue, samedi, sa première demi-finale de play-offs de Pro B, à Fos-sur-Mer. Le match retour aura lieu, lundi à Mangin (20 h). L’Hermine dans le dernier carré des phases finales ? Il aura donc fallu attendre vingt-deux ans! Oui, oui, vous avez bien lu. Depuis 1995, le club nantais a participé à sept quarts de finale. Le septième aura donc été le bon.
Une attente tellement longue.
En vingt-deux ans, l’Hermine de Nantes n’a jamais été finalement aussi proche de la Pro A. Le président JeanLuc Cadiot en a conscience : « C’est super d’y arriver après tant d’années, avoue-t-il. Le club a connu des périodes financières difficiles. Aujourd’hui, on est repartis sur de bonnes bases. Avec la troisième masse salariale de Pro B, notre objectif était de finir dans les cinq premiers. Il y a deux mois, on n’était pas vraiment au rendez-vous [le club a dégringolé aux alentours de la 12e place pour finir 6e à la fin de la saison régulière]. »
Un défi sportif possible? L’Hermine de Nantes n’aura pas l’avantage du terrain contre Fos-sur-Mer, 2e de la saison régulière. Et elle pourrait être privée de son meneur Mitchell, très gravement touché au genou en quarts de finale retour. « Il faudra que l’équipe face à nous soit plus déterminée que nous, insiste Jean-Baptiste Le Crosnier, le coach qui assure l’intérim depuis plusieurs semaines [Franck Colineau (n°1) est en arrêt maladie]. Aujourd’hui, c’est super pour le club, pour le travail de tous ces dirigeants, et pour ceux qui oeuvrent depuis longtemps, mais ce n’est pas un aboutissement. On ne va pas se présenter là-bas avec nos maillots de bain et nos chemises à fleurs. »
Alors, quel objectif ? « On ne se pose pas de questions, répond le président Cadiot. Si on va en finale, ça sera déjà bien. Ce n’est qu’un étage de la fusée, il y en a dix à monter pour arriver en Pro A. On est au début des fondations du club ! » Grande prudence donc. Staff et dirigeants n’oublient pas que leur équipe est passée « par un trou de souris » pour en arriver là… Ils ont aussi à l’esprit les périodes tumultueuses traversées par l’Hermine depuis plus de deux décennies.