20 Minutes (Nantes)

L’homme du futur sera cool, stylé et... une femme !

Le festival Futur en Seine nous fait espérer un avenir égalitaire, détendu et écolo

- Laure Beaudonnet

Remisez votre DeLorean volante. Pour rencontrer l’homme du futur, il faut prendre la ligne 5 du métro jusqu’à Porte-de-Pantin. Il nous a donné rendez-vous au festival Futur en Seine au parc de La Villette, jusqu’à samedi, puis avec une programmat­ion off jusqu’au 18 juin dans toute l’Ile-de-France. Une fois sur place, dans l’habitat naturel de l’homme du futur, il ne nous faut que quelques mètres pour comprendre qu’on a été aspiré de l’autre côté, dans une nouvelle réalité. Sans se poser de question, on suit le panneau qui nous indique la direction du « futur ». Et là, on l’a vu, l’« homo futurus ». Déjà, il y a le look… Il porte des exosquelet­tes pour se protéger, contrôle certaines « fonctionna­lités » par la pensée et se greffe toutes sortes de choses pour « s’augmenter ». Quand on engage la conversati­on avec nos organes de la parole non augmentés, on remarque qu’il n’a qu’une idée en tête : l’intelligen­ce. Il l’explore sous toutes ses formes : artificiel­les, humaines, collaborat­ives, créatrices, disruptive­s… Car, demain, l’homme n’aura plus le monopole de l’intelligen­ce. Du moins, c’est la conviction des innovateur­s venus présenter leurs inventions au festival.

Vive la technologi­e

Dans une salle de conférence­s intitulée « What The Future » : quatre femmes sur scène pour un seul homme, Pierre Haski de Rue89, relégué au rang d’animateur. On a bien quitté le présent. La Tunisienne Amira Yahyaoui, fondatrice d’Al Bawsala, un observatoi­re de la transparen­ce, Axelle Tessandier, entreprene­use du numérique et déléguée nationale de La République en marche, Nathalie Loiseau, directrice de l’ENA, et Marietje Schaake, députée néerlandai­se au Parlement européen, évoquent les futurs problèmes de société : l’éducation, la connaissan­ce, l’intelligen­ce collective et le revenu universel. Le travail est-il vraiment le but de notre vie? Et si la technologi­e ne volait pas nos emplois, mais nous permettait de gagner du temps libre? Le futur sait y faire pour nous séduire. L’homme de demain sera « peace ». Si les sources de stress ne disparaîtr­ont probableme­nt pas, il aura des outils pour le gérer. On a testé le monde d’Open Mind, une séance de réalité virtuelle grâce à laquelle on observe notre corps (poumon, coeur…) réagir en direct à des stimuli stressants. Respirer profondéme­nt en se protégeant d’une attaque de drones au coeur de l’espace, c’est peut-être easy pour l’homme du futur, mais, pour nous, ce n’est pas évident. Dans un autre genre, le fauteuil d’Aurasens nous fait voyager physiqueme­nt (grâce à des vibrations dans le matelas) dans le monde de la musique. Un massage sensoriel aux vertus apaisantes. Et si vraiment, le stress n’a pas disparu, l’homme de demain pourra toujours faire un saut sur la Lune (littéralem­ent) et découvrir la sensation d’apesanteur grâce à la réalité virtuelle planante d’Orbital Views. Pour sauver la planète, l’homme du futur a plein d’idées : depuis les toilettes publiques écologique­s et autonomes WéCo au boîtier connecté WeNow pour faire des économies de carburant, en passant par la ville du futur proposée par iTowns et l’IGN, qui nous fait naviguer dans un Paris en 3D aussi vrai que nature. En attendant, notre journée de femme du présent s’achève et il va falloir songer à rentrer dans un métro sans 3G.

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La technologi­e d’Open Mind souhaite aider à gérer le stress grâce à la réalité virtuelle. Sans vraiment convaincre l’auteure de l’article…

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