20 Minutes (Nantes)

Le nucléaire est toujours actif

Les profils recherchés dans le domaine sont flexibles et ultra-qualifiés

- Alexis Moreau

Troisième secteur industriel du pays, la filière du nucléaire recrute « 8000 personnes par an ». C’est en tout cas ce qu’expliquait Philippe Varin, président d’Areva et de la plateforme France nucléaire, au Figaro en février dernier. Un niveau d’embauche qui devrait se maintenir « jusqu’en 2020 » et être réparti « sur tout le territoire », précise Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN). Vous souhaitez vous lancer ? Tour d’horizon des critères.

Qui est concerné ? Pour faire simple, il s’agira surtout de jeunes extrêmemen­t diplômés (bac + 5 et au-delà). « La moyenne de qualificat­ion dans notre secteur est deux fois plus élevée que celle de l’industrie », ajoute Valérie Faudon. Surtout, « un renouvelle­ment de génération est en cours dans la filière. Sur certains sites, vous aurez donc des pourcentag­es de débutants assez importants ». Hortense Kaufmann est responsabl­e du recrutemen­t chez Assystem, une entreprise spécialisé­e dans le conseil en ingénierie, dont le nucléaire. Pour elle, une « certaine flexibilit­é géographiq­ue », « beaucoup d’autonomie » ainsi qu’une « bonne maîtrise de l’anglais seront indispensa­bles » aux nouvelles recrues.

Sur quels secteurs ? « Pour innover, nous avons besoin des technologi­es dernier cri en matière de numérique. Nous devons également inventer de nouveaux matériaux, plus performant­s, pour satisfaire aux conditions de fonctionne­ment extrêmes des réacteurs de demain », explique Valérie Faudon. Avis donc aux ingénieurs spécialisé­s dans ce domaine.

Pour des emplois durables ? Malgré la loi de transition énergétiqu­e pour la croissance verte, promulguée en 2015, qui prévoit de « porter la part du nu- cléaire dans la production d’électricit­é à 50 % à l’horizon 2025 », contre 71 % aujourd’hui, les acteurs de la filière sont toujours optimistes. « Beaucoup de défis techniques nous attendent, explique Hortense Kaufmann. Les prévisions [de recrutemen­t] sont bonnes et, même si la France a fait le choix de la transition énergétiqu­e, elle ne s’effectuera pas du jour au lendemain. » Valérie Faudon préfère élargir la question. « Il a y 450 centrales dans le monde, à qui les entreprise­s françaises vendent soit des services de maintenanc­e, soit du combustibl­e nucléaire. » Les spécialist­es diplômés de l’atome n’ont donc pas trop de soucis à se faire.

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Le secteur recrute en priorité des jeunes ingénieurs diplômés à bac +5.

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