Le Navibus se met au vert sur l’eau bleue
Une navette à hydrogène sera mise en service sur l’Erdre
C’est un beau bébé de plus de 10 m de long. Jusqu’à ce soir, un nouveau Navibus est ouvert à la visite, bassin Saint-Félix à Nantes. Le « Jules-Verne 2 », c’est son nom, deviendra bientôt le nouveau passeur de l’Erdre, qui relie le Port-Boyer aux facs. Après une série de tests, jusqu’à mi-juillet, les passagers pourront embarquer cet été sur cet engin hyper innovant. Pour la première fois, un bateau fluvial sera doté d’un système de propulsion hydrogène, comme, déjà, certains véhicules. Cinq années de travail ont été nécessaires.
Plus silencieux
Ce Navibus est doté de deux piles à combustible (situées sur le toit), qui convertissent en électricité l’hydrogène stocké à bord. « La navette ne rejette pas d’émission de CO2, se félicite Pierre-Yves Le Berre, vice-président de Symbio, qui fournit les piles. Cette technologie permet aussi une plus grande autonomie : une semaine au lieu d’une demi-heure ! » Pratique aussi, la chaleur de la pile servira à chauffer la cabine du pilote. Mais le « Jules-Verne 2 » présente d’autres qualités par rapport à « La Mouette », qui assurait la traversée de l’Erdre depuis 20 ans et définitivement remplacée le 30 septembre. La Semitan, qui exploite le réseau de transports en commun, annonce qu’entre 12 et 25 personnes pourront embarquer, ainsi que 10 vélos, soit une capacité plus importante. Le voyage devrait être aussi beaucoup plus silencieux. En 2016, le service Navibus a transporté 636 000 passagers environ, dont 66 000 pour la traversée de l’Erdre, qui dure deux minutes.