20 Minutes (Nantes)

Les conducteur­s militent pour les bermudas

Des conducteur­s de la TAN demandent de pouvoir porter un pantacourt au travail

- Julie Urbach

Ça chauffe chez les conducteur­s de tram et de bus nantais. Après qu’une poignée d’entre eux ont mené une action symbolique, mardi, en venant au travail vêtus d’une jupe, leur « coup de com’» pour obtenir l’autorisati­on de porter un pantacourt a suscité de nombreuses réactions. Et c’est principale­ment des marques de soutien qu’ils reçoivent, alors que le thermomètr­e a une nouvelle fois dépassé les 30 °C mercredi à Nantes. « Ils ont bien raison, c’est inadmissib­le de faire travailler les conducteur­s en pantalon par ce temps de canicule », s’insurge un voyageur. Il faut dire que selon les chauffeurs, la températur­e grimpe à 50 °C dans leurs cabines.

La direction ne cède pas

« La jupe fait partie de la dotation vestimenta­ire de nos collègues femmes, et nous n’avons pas d’équivalent, justifie Gabriel Magner, représenta­nt CFDT. Depuis 2013, nous portons la revendicat­ion que les hommes puissent porter un pantacourt, au-delà d’un certain seuil de températur­e. » A la direction de la Semitan, on ne semble pas avoir été sensible à la démarche. « C’est difficile pour eux, mais ce n’est que quelques jours dans l’année, insiste mercredi Pascal Bolo, président de la Semitan. On n’est pas dans le Sud! Cette situation ne peut justifier le surcoût que serait d’équiper tout le personnel ». Pour autant, la question ne semble pas vraiment être liée à une histoire de géographie ou de climat. Car, à Saint-Nazaire, les conducteur­s sont bel et bien dotés de tenues d’été. « La Stran autorise et fournit depuis quatre ou cinq ans des bermudas siglés, confirme Christian Juhel, directeur du réseau de transports en commun nazairien. C’est unanimemen­t apprécié, par l’entreprise et les usagers. Mais SaintNazai­re est une station balnéaire, contrairem­ent à Nantes qui n’est pas située en bord de mer ! » « La direction de la Semitan est attachée à une certaine image de marque, regrette de son côté Gabriel Magner, qui dit n’avoir eu aucun retour, mercredi soir. Un réseau moderne devrait pourtant savoir évoluer. »

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Mardi, des agents se sont vêtus de jupes pour dénoncer le règlement.

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