Ces drôles d’oeuvres qui poussent le long de l’Erdre
Elles ornent la rivière nantaise jusqu’au mois de septembre
Si vous êtes un habitué de l’Erdre, elles n’ont pas pu vous échapper. Depuis le 1er juin, des structures métalliques turquoise se sont installées le long de la rivière nantaise. Elles appartiennent à l’artiste franco-suisse Marie-Hélène Richard. Au cours d’une balade fluviale, Johanna Rolland a rappelé à quel point l’exposition « Rêver l’Erdre » apportait « un nouveau regard sur le patrimoine naturel de la ville. Cette question de l’art sur l’espace public me tient à coeur. » Et c’est sûrement pour cela que Marie-Hélène Richard, installée à Saint-Nazaire, a été choisie avec son credo : « C’est l’art qui vient aux gens et non le contraire ! »
« Ces blocs de béton servent aussi de point de vue ou pour flâner. » Marie-Hélène Richard, l’artiste.
En tout, onze oeuvres sont visibles sur un parcours de 6 km autour de l’Erdre. ll suffit d’emprunter la navette fluviale pour passer d’une rive à l’autre au niveau du port Boyer. On y voit Anémochores (en forme d’oursin), Bord à bord (un bateau hybride) ou encore Seves (un arbre recouvert de métal). Et c’est impossible de les manquer avec leur couleur turquoise : « Elle rappelle les eaux exotiques que proposent les touropérateurs. Et puis elle fait un trait d’union entre le ciel et le végétal », explique l’artiste. L’exposition « Rêver l’Erdre » n’est que temporaire (jusqu’en septembre), mais une des oeuvres va devenir pérenne. Ce sont les Blocs du campus du Tertre. Ces cubes de béton font polémique depuis leur installation. Certains passants ont protesté contre leur arrivée sur la vaste pelouse de l’université au bord de la rivière. Des critiques revenues aux oreilles de Marie-Hélène Richard : « Ce sursaut écologiste, je le trouve injustifié. On verra quand la végétation va s’installer. Cela va changer. » Pour l’artiste, « ces cubes peuvent aussi servir de point de vue ou pour flâner comme le fait à l’instant une jeune fille. »