« The Last Girl » redonne vie aux zombies
« The Last Girl », primé par le public du Festival de Gérardmer, renouvelle le genre
Les films de zombies se suivent sans se ressembler, comme en témoigne The Last Girl – Celle qui a tous les dons de Colm McCarthy, prix du public au Festival de Gérardmer. Les morts-vivants de ce thriller horrifique sortent tout autant de l’ordinaire qu’une jeune héroïne, jouée par la débutante Sennia Nanua.
Des adultes (Glenn Close, Gemma Arterton et Paddy Considine) espèrent percer le secret de cette enfant pour trouver un vaccin et sauver l’humanité dévorée par une épidémie redoutable. Le cinéaste, aussi connu pour son travail sur les séries « Sherlock » et « Doctor Who », et son coscénariste, le romancier Mike Carey, se sont inspirés d’un véritable phénomène pour créer les leurs. « Nous avons découvert l’existence d’un parasite qui existe en Amazonie, explique Colm McCarthy. Il fait pousser des plantes dans le corps des fourmis au point de prendre le contrôle de leur système nerveux. Nous l’avons adapté aux êtres humains en exagérant quelque peu. »
La nature reprend ses droits
Des végétaux dévorent leurs victimes de l’intérieur et finissent par donner des arbres gigantesques d’une étrange beauté macabre. « La nature reprend ses droits dans mon film. Elle détruit ceux qui l’ont tant malmenée, précise le réalisateur. C’est un film de zombies écologiques qui invite le spectateur à s’interroger sur sa place dans le monde et sur son comportement concernant l’environnement. »
L’héroïne est certes dangereuse, mais on ne peut s’empêcher de la trouver craquante. « Sennia Nanua a parfaitement rendu ce côté ambigu du personnage, insiste le cinéaste. Dans un monde postapocalyptique, il n’y a pas de méchants ou de gentils, juste des gens qui se battent pour survivre. »