La Maison de la tranquillité s’ouvre au public
Après le numéro et le site Internet, la Maison de la tranquillité publique a ouvert ses portes
Elle n’en peut plus. Depuis plus de six mois, les nuisances sonores empoisonnent la vie de Brigitte. Cette habitante du quartier Zola, à Nantes, a franchi mardi les portes de la Maison de la tranquillité publique pour se plaindre de « son voisin trop bruyant ». Situé à la Manufacture, boulevard Stalingrad, cet accueil physique est accessible au public depuis le début de la semaine. Mais le service, lancé depuis le 1er février via un numéro de téléphone (02 40 41 99 99) et un site Internet, rencontre déjà un certain succès.
Nuisances, stationnement...
Selon les chiffres de la ville, 400 appels par semaine ont en moyenne été reçus. Ils concernent des demandes liées aux sujets de tranquillité et de sécurité entrant dans les compétences de la police municipale. « Les Nantais ont compris les missions de notre police. La moitié des sollicitations concerne des problèmes de voisinage et nuisances sonores, détaille Gilles Nicolas, adjoint à la sécurité à la mairie de Nantes. Un petit quart touche aux stationnements gênants, et environ 10 % des appels nous signalent des regroupements. » Pour quels résultats ? La ville assure qu’une solution rapide, entre 48 h et 72 h, est apportée. D’ailleurs, plus de la moitié des appels a engendré une intervention de la police municipale. Autre réponse, les « parcours d’îlotage » lancés en parallèle du service, grâce au recrutement de vingt postes de policiers municipaux supplémentaires. « Les problèmes des habitants sont centralisés pour organiser des patrouilles dans des quartiers précis, où l’on reste plusieurs heures, indique Gilles Nicolas. On repasse plusieurs jours de suite pour s’assurer qu’à chaque problème, un début de solution est apporté ». Selon la mairie, plus de 1 000 patrouilles ont déjà été organisées, dont 221 sur le réseau de transports en commun nantais. « J’attends que l’Etat fasse preuve de la même détermination que celle que nous avons localement », a commenté Johanna Rolland, la maire (PS) de Nantes.