Avec Ranieri, le spectacle c’est pour Caen ?
Malgré un bon bilan comptable, les Nantais peinent à séduire.
La réussite peut-elle se passer du spectacle? Pour Claudio Ranieri, cette question aux contours philosophiques n’appelle pas de réponse circonstanciée. En football, c’est oui. La preuve : « Je préfère gagner 1-0 que 2-1 », lance l’entraîneur, plus soucieux de garder ses cages inviolées que de faire trembler les filets adverses. Un dessein qui, à l’aube de la réception de Caen samedi (20 h), se traduit en statistiques inédites pour le FC Nantes. Huitièmes de Ligue 1, les Canaris ont en effet su grappiller sept points en cinq matchs avec seulement deux buts inscrits.
« Attendons de voir le PSG ici pour avoir du spectacle, pas avant. » Claudio Ranieri
« A partir du moment où on gagne, je pense que les supporters sont contents », suppose Jules Iloki. « Tout le monde veut du beau jeu, mais il faut laisser du temps », embraie le défenseur Nicolas Pallois. Du temps, c’est bien ce que réclame Ranieri pour faire coïncider ses idées avec un jeu plus séduisant. « Je vais changer, mais l’expérience me dit d’y aller tranquille », explique-t-il. Difficile de lui donner tort quand les résultats sont au rendez-vous. Et puis comment aller à l’encontre de sa propre nature ? Le technicien le répète chaque semaine ou presque, il est « Italien », donc adepte d’un rigoureux catenaccio, tenterait-on de résumer. D’ailleurs, son objectif n’est-il pas de terminer parmi les cinq meilleurs remparts de l’élite ? « Si on ne prend pas de valise contre le PSG, c’est jouable », acquiesce Pallois comme si le club de la capitale était devenu l’unité de mesure en L1. Pour son coach, c’est en tout cas une évidence : « Il y a beaucoup d’équipes qui jouent de manière spectaculaire, comme Paris. Attendons donc de voir le PSG ici pour avoir du spectacle, pas avant. » Avis aux amateurs, la venue de Neymar et compagnie à Nantes est programmée mi-janvier, « pas avant ». W