Un nuage de pics de pollution
L’organisme Air Pays de la Loire mesure la qualité de l’air dans la région
Des températures qui chutent, des chauffages poussés à fond et des voitures sur les routes. Voilà ce qui suffirait pour que le prochain épisode de pollution aux particules fines se déclare. A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, qui se déroule ce mercredi, l’organisme Air Pays de la Loire a annoncé une mauvaise nouvelle. « Les jours d’alerte pollution aux particules devraient être multipliés par deux cet hiver dans la région », indique Marion Guiter, ingénieur d’études. Soit au total une semaine d’air très dégradé.
Effets sur la santé
Mais ce chiffre est à prendre avec des pincettes : si la qualité de l’air à Nantes est jugée satisfaisante (avec 80% de journées où elle a été bonne, voire très bonne), c’est la réglementation qui s’est durcie, afin de mieux nous protéger. Dès que la concentration de ces PM10 sera trop importante, et ce pendant deux jours de suite (quatre auparavant), les autorités délivreront leurs restrictions et consignes aux habitants. « Car ces particules ont en permanence un effet sur notre santé, continue Marion Guiter. Dans les Pays de la Loire, elles sont la cause de 2 530 décès anticipés par an. » Ainsi, avant la probable mise en place de la circulation différenciée (avec la vignette Crit’air) préparez-vous à davantage lever le pied sur le périph, comme il a été décidé pour la première fois pendant trois jours, lors du pic de pollution de janvier dernier. Mais aussi à privilégier les transports en commun et le vélo, ou encore à éviter de brûler vos déchets verts (50 kg équivalent à 6 000 km avec un diesel). « La qualité de l’air, c’est comme le tri des poubelles, estime Laurent Gérault, président de Air Pays de la Loire. Chacun peut agir à son niveau. »