Niska travaille ses « Réseaux »
Le rappeur d’Evry de 23 ans sort son second album, « Commando », ce vendredi
Si vous n’avez pas entendu « Réseaux », c’est que vous vivez dans un bled de très haute montagne. Sur YouTube, le tube va dépasser sans peine les 100 millions de vues. A seulement 23 ans, son auteur, Niska, sort ce vendredi son second album, Commando. Son premier album, Zifukoro, est sorti en juin 2016. L’activité du rappeur d’Evry (Essonne) en moins de deux ans est prolifique. « J’ai un état d’esprit très combatif, raconte Niska. Je suis un éternel insatisfait, je bosse sans relâche. » « Charo », pour « charognard », est la marque de fabrique et la marque tout court développée par le musicien.
Philosophie de l’effort
En vingt minutes d’entretien, Niska épuise le champ lexical du travail et de l’effort. Les sollicitations des médias depuis le succès de « Réseaux » ? « Ça fait partie du boulot. Je fais le job. » Les concerts à venir ? « C’est sûr qu’un show case, c’est plus simple. Mais j’ai envie de bosser pour pouvoir faire de vrais concerts. Ça me permettra de toucher mon public jeune qui ne peut pas aller en club à 3 h du matin. » Niska se retrouve ainsi dans la droite ligne de la philosophie du travail prônée, entre autres, par Booba et les artistes de son label, dont Damso. Il partage aussi « des affinités, un état d’esprit » avec Booba, invité pour un featuring sur son album. Succès ou pas, dans Commando, Niska garde « la même ligne directrice : le sale ». D’ailleurs, l’album a été terminé avant le triomphe de « Réseaux ». « Je ne vais pas changer ma façon de bosser en fonction de ce succès, explique le rappeur. Pour être honnête, je ne l’avais pas vu venir. Je veux réussir grâce à mon travail, et rien d’autre. »