SÉCURITÉ De plus en plus de blessés graves chez les deux-roues
Les deux-roues et cyclistes sont particulièrement exposés aux accidents dans l’agglo
C’est un vrai problème sur les routes du département de Loire-Atlantique. Mais la sécurité liée aux déplacements est aussi un sujet important dans l’agglo nantaise. En effet, 382 accidents ont été recensés en 2016. Un chiffre en légère baisse mais qui cache des accidents de plus en plus graves. En un an, 17 personnes ont perdu la vie et 261 habitants ont dû être hospitalisés.
Mauvais comportements
Pour tenter d’enrayer le phénomène, Nantes métropole lance cette semaine une grande campagne de sensibilisation. Notamment à destination des deux-roues et des piétons. « Ces usagers sans carrosserie sont les plus touchés (63 %), surtout par rapport à leur part modale », s’inquiète Claudine Chevallereau, vice-présidente de Nantes métropole à la sécurité routière. Les cyclistes (3 % des déplacements) représentent par exemple 13 % des victimes. C’est pire pour les deux-roues motorisés (1 % de la part modale mais un quart des victimes). Un constat que dresse aussi la Semitan, dont les statistiques rechutent ces dernières années. Elle a compté huit collisions entre vélos et trams en 2016, 24 accidents de piétons, dont 7 graves. « Un signal très inquiétant », selon Olivier Larnicol, responsable sécurité à la TAN. En mai 2017, un homme a même perdu la vie sous les rails d’un tram, ce qui n’était pas arrivé depuis 2013. L’objectif de la métropole est donc de « sensibiliser le grand public à la prudence et à la vigilance les uns avec les autres ». Car « les aménagements de l’espace public ne sont que rarement à l’origine d’un accident corporel », assure la métropole. Elle pointe surtout les mauvais comportements des usagers de la route « sans stigmatiser », entre envois de SMS, infractions au code, alcool, inattention ou fatigue. « Les défenseurs des vélos ne peuvent pas dire que les voitures font n’importe quoi, et réciproquement, assure Pascal Bolo, vice-président de Nantes métropole. Il faut arrêter de se renvoyer la balle, et lancer un appel à la coresponsabilité. »