France 2 se penche sur le harcèlement sexuel au travail
« Harcelée » est diffusé ce mercredi
Dans le téléfilm « Harcelée », diffusé mercredi à 20 h 55 sur France 2 dans le cadre d’une soirée spéciale sur le harcèlement sexuel au travail*, dont 20 Minutes est partenaire, Armelle Deutsch incarne Karine. Après plusieurs années à s’occuper de ses enfants, cette sympathique maman essaie de retrouver un emploi. De son côté, Thibault de Montalembert joue un chef d’entreprise affable de prime abord. Père de l’amie de la fille de Karine, il lui propose un emploi dans son entreprise. Le début d’une descente aux enfers pour Karine qui, peu à peu, va découvrir que son bienfaiteur est un harceleur de compétition.
Une mécanique implacable
« Je me suis beaucoup documentée pour construire ce personnage, explique Armelle Deutsch. J’ai lu énormément de témoignages de femmes victimes, comme Les Heures souterraines de Delphine de Vigan. » L’actrice confesse qu’elle n’est pas sortie indemne de ce rôle de femme brisée par un harceleur qui finit par contrôler sa vie : « Quand on travaille ce genre de personnage, le sujet des violences faites aux femmes prend tout à coup une ampleur sur le plan intime. Je n’ai parlé que de ça pendant trois mois. » Thibault de Montalembert a été passionné par le scénario : « Ce qui est intéressant, c’est le processus. La méthode de harcèlement est insidieuse. » Armelle Deutsch a ressenti comme un défi le devoir d’incarner ce personnage qui évolue énormément au cours du film : « Karine est intelligente, elle est sensible, elle comprend vite les choses. Pourtant, elle se laisse piéger. Avec le recul, on comprend qu’elle était fragile à ce moment-là. Le personnage de Thibault est un chasseur, il a un instinct pour choisir sa proie! » Incarner ce chasseur a été un plaisir d’acteur pour Thibault de Montalembert : « Mon personnage est vite présenté comme trop sympathique pour être honnête, mais il n’est pas monolithique. Il est changeant, intrigant, séduisant. On peut, d’une certaine manière, s’identifier à lui parce qu’on a tous en nous, avec des dosages différents, des sentiments comme la colère, la jalousie, le désir. »