Nouveau casse pour Soderbergh
Le réalisateur avait annoncé qu’il abandonnait le cinéma. C’est en forme que Steven Soderbergh revient sur grand écran avec Logan Lucky, un polar qui porte sa patte. Film à suspense autour d’un braquage très risqué, il n’est pas sans rappeler la saga « Ocean’s ».Channing Tatum, Adam Driver et Katie Holmes jubilent en se glissant dans la peau de personnages finement détaillés. Même si cela bouscule leur image, comme celle de Daniel Craig, réjouissant en vieux de la vieille grognon et aux cheveux décolorés. « C’est le meilleur rôle du film, estime Soderbergh. Il a les dialogues les plus croustillants. » C’est le scénario qu’a signé Rebecca Blunt qui a redonné au réalisateur le goût des plateaux de cinéma. « Ce film est un frère inversé d’Ocean’s Eleven car les héros y sont de petites gens qui pourraient se satisfaire de quelques sacs de billets de banque », expliquet-il. Les personnages de Logan Lucky n’ont rien à voir avec des dandys hantant les casinos. Cela ne les empêche pas d’avoir de sacrées personnalités ni de dévorer l’écran à grosses bouchées tant ils sont bien croqués. Comme il l’avait fait pour Bubble, distribué de façon totalement indépendante, Steven Soderbergh a souhaité s’affranchir des grands studios pour Logan Lucky. « Le numérique permet cette liberté », martèle le cinéaste. Il a ainsi pu produire et distribuer son film sans avoir à se plier aux règles d’une major et sans que le spectateur se sente le moins du monde floué tant son film est bien ficelé.