20 Minutes (Nantes)

D’ex-athlètes en course pour les JO

Beaucoup de champions français aimeraient intégrer le Comité d’organisati­on

- Nicolas Camus

La fine fleur du sport français s’est réunie à l’Insep, sous la direction de Tony Estanguet et Jean-Philippe Gatien, pour échanger sur les JO 2024. Mercredi après-midi, près de 60 athlètes, dont Pascal Gentil, Marie-José Pérec, Alain Bernard, ou encore Virginie Dedieu, se sont retrouvés pour le premier rendez-vous de l’après-Lima, où les Jeux ont été attribués à Paris. Le lieu et la nature de l’événement sont tout sauf un hasard. « La priorité est de conserver l’ADN sport pour l’organisati­on des Jeux, assure Estanguet. C’est ce qui nous a fait gagner. » Si le thème du jour était de réfléchir à l’organisati­on d’opérations de terrain pour mobiliser la population, certains voient déjà plus loin. L’objectif plus ou moins clairement affiché est pour beaucoup de décrocher une place de salarié dans le futur Comité d’organisati­on des Jeux olympiques (le Cojo), qui sera créé en début d’année 2018. « On est pas mal à vouloir entrer officielle­ment dans l’aventure, et on sait qu’il n’y aura pas beaucoup de places », reconnaît l’ex-volleyeur Laurent Chambertin. L’ancien nageur Alain Bernard est candidat, lui aussi : « On ne pourra pas avoir des Jeux réussis avec 100 % de bénévoles. A un moment, il faut être reconnu pour son travail, avoir de vraies missions avec de vrais objectifs, des échéances et des budgets à tenir. »

Pas encore l’heure des CV

Ça tombe bien, Tony Estanguet est disposé à leur donner des responsabi­lités « dans la communicat­ion, l’organisati­on des épreuves, les relations avec les athlètes étrangers ou les partenaire­s économique­s ». L’heure n’est cependant pas encore au dépôt des CV sur le bureau du patron. Le cadre formel du Cojo n’est pas fixé, et son effectif, constitué dans un premier temps d’une trentaine de membres, ne gonflera réellement qu’à l’horizon 2019-2020. Difficile de se projeter, donc, et puis « on n’est pas là pour défendre sa place », rappelle Bernard. Ça n’empêche pas de mettre une petite pièce dans la machine. « Depuis ma retraite sportive, j’ai pris le temps de graviter autour de la natation, en intervenan­t sur la constructi­on d’infrastruc­tures, puis en me rapprochan­t de la fédération. Je pense être légitime. Et puis on a une piscine à construire [à Saint-Denis] », glisse l’ex-nageur, sourire en coin. On ne perd jamais vraiment l’esprit de compétitio­n.

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L’ancien nageur Alain Bernard fait partie de ceux qui se sentent intéressés.

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