La mort aux trousses sans fin
« Happy Birthdead » montre que le cinéma d’épouvante peut être inventif et amusant
Prenez l’intrigue d’Un jour sans fin, grand succès de la comédie américaine où Bill Murray revit inlassablement la même journée. Ajoutez des ingrédients de slashers comme Scream ou Vendredi 13. Secouez… Vous obtiendrez un triomphe au box-office américain. Cette recette miracle fait la réussite de l’amusant Happy Birthdead de Christopher Landon, produit par Jason Blum.
Humour et angoisse
« Le secret du succès des productions Blum est de faire appel à des réalisateurs amateurs de cinéma d’horreur, qui ont envie de s’amuser avec les codes du genre », explique le réalisateur à 20 Minutes. Chaque soir, une étudiante, jouée par Jessica Rothe, tombe sous les coups d’un tueur masqué avant de se réveiller le matin dans son lit, prête à recommencer la même journée. « Le suspense est double, précise Christopher Ladon. Savoir comment elle va mourir, mais aussi comment elle va arrêter cette répétition infernale. » L’inventivité est le maître mot d’un film qui joue davantage sur les astuces du scénario que sur l’hémoglobine. « Ce genre de films est apprécié par un public jeune, insiste Landon. C’était une bonne occasion de lui montrer que toutes les actions sont porteuses de conséquences. » Le harcèlement et l’homophobie sont notamment pointés par la lame du tueur au masque de bébé psychopathe, dont la seule apparition fait passer des frissons dans le dos. « Un film d’horreur peut être intelligent ! Il peut aussi délivrer un message de tolérance sans tomber dans le prêchi-prêcha », martèle le réalisateur. L’histoire, diabolique, lui donne raison. Elle happe le spectateur dans une spirale macabre où l’humour et l’angoisse font bon ménage.