Joue-la comme dans «Star Wars»
A l’occasion du salon Art to play, « 20 Minutes » vous initie à l’univers du cosplay
Croiser Chewbaka, Dark Vador, ou un stormtrooper, c’est possible, et pas uniquement sur la planète Coruscant. Sur Terre aussi, les cosplayers revêtent les costumes de leurs personnages préférés de la saga Star Wars. Avec la sortie prochaine de l’Episode VIII, on peut s’attendre à ce qu’il y en ait plus encore. Si les récents films ont bien sûr ranimé la passion, c’est aussi toute la pratique du cosplay qui s’est démocratisée. Patrice Girod, spécialiste de la saga et auteur de livres sur le sujet, ne se costume pas. Mais il se souvient très bien de l’évolution de ce loisir. « Au moment de la sortie de l’Episode I en 1999, à l’avant-première au grand Rex, les premières personnes arrivaient déjà costumées. En 15 ans, cela a pris une ampleur assez démente. Le cosplay est devenu une forme d’art », tout droit venue des Etats-Unis. L’ethnologue Jean-Baptiste Clais, spécialisé en culture populaire contemporaine, le confirme. Quand il évoque les conventions, il parle de « grand-messe du cosplay ». Selon lui, « la pratique s’est massifiée et le changement de regard de la société à son égard est radical. Internet a aidé aussi avec les tutoriels. Sur Youtube, on peut apprendre à coudre le cuir par exemple ».
L’identification prime
Il y a plusieurs façons de pénétrer dans cet univers : on aime se costumer ou on aime Star Wars. D’après Patrice Girod, l’un des costumes le plus fréquent est celui de Kylo Ren, méchant torturé du Réveil de la force.« Star Wars est un phénomène très masculin à la base. Mais on commence aussi à voir des filles en Rey », du nom du personnage féminin principal du même opus. La raison est simple, pour Callisto Johnson, membre du club de fans la 501e légion : « Rey est indépendante et combative. » Selon elle, c’est ce qui fait que « la nouvelle génération de petites filles aime ce personnage ». Callisto Johnson pratique le costuming, version officielle du cosplay. « Nous sommes parfois sollicités par Lucas film. Nous avons des critères particuliers, pour ressembler aux personnages ou avoir des costumes de très haute qualité. » Mais au-delà de l’apparence, il est clair que l’identification au personnage prime, comme avec Jyn Erso, héroïne de Rogue One : A Star Wars story. « Tout le monde a une part de Jyn Erso en soi. »