La collectivité part en quête de contreparties
Après l’abandon du projet d’aéroport, la collectivité veut des aides de l’Etat
Une soixantaine de chefs d’entreprise ont cherché des pistes pour rebondir après l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Damedes-Landes. Acteurs de l’économie, du tourisme, de l’enseignement supérieur et de la recherche ils étaient réunis samedi à la demande de Johanna Rolland (PS), maire de Nantes. Bien sûr, il faudra moderniser l’aéroport Nantes-Atlantique. Mais tous ces déçus veulent voir plus loin pour « conforter la dynamique économique » de la métropole nantaise. Et comptent bien obtenir des aides de l’Etat en guise de compensation. Six demandes, portant sur le thème de l’accessibilité, ont ainsi été retenues.
Aménagements accélérés
D’abord, l’amélioration « à court terme » de la connexion avec Paris, par « l’ajout de quatre allers et retours par jour, le doublement du nombre de trains quotidiens directs et la connexion renforcée aux aéroports parisiens ». A long terme, les acteurs ne réclament pas la ligne grande vitesse (LGV) entre Le Mans et Nantes mais la « réalisation du contournement ferroviaire de Paris par la création du barreau sud ». Ils veulent aussi « l’accélération des aménagements prévus pour le périphérique », la création d’un « nouveau franchissement de Loire intra-périphérique » et le « financement par l’Etat d’un tramway desservant l’aéroport Nantes-Atlantique ». Enfin, les acteurs souhaitent le « financement d’un projet ambitieux pour le grand port maritime ». « L’abandon du transfert crée une nouvelle donne et nous invite à adapter notre stratégie, justifie Johanna Rolland. Nous allons interpeller l’Etat pour qu’il s’engage concrètement à nos côtés et prenne ses responsabilités. » Les discussions ne font donc que commencer.