20 Minutes (Nantes)

Pourquoi le FCN n’est pas actif ?

A moins d’une semaine de la fin du mercato, aucune recrue n’est arrivée au FC Nantes

- David Phelippeau

Il leur reste à peine huit jours. Mercredi, à minuit, le mercato va fermer ses portes. Et pour l’heure, aucune recrue n’a rallié la Jonelière. Toujours prompt à investir dans des éléments extérieurs, le président Kita fait preuve d’une étonnante passivité pour le moment sur ce mercato hivernal. Pourquoi une telle inertie ? En interne, il se murmure que le président Kita trépigne, car il se verrait bien prendre au moins un joueur offensif. Un souhait présidenti­el renforcé par les trois défaites subies à la Beaujoire en dix jours par les Canaris. Mais Kita ne devrait pas aller (sauf retourneme­nt de situation) à l’encontre de la volonté de Claudio Ranieri.

« Content comme ça ». Sauf opportunit­é d’enrôler une vraie plusvalue, Claudio Ranieri ne souhaite pas modifier un groupe qui lui a donné entière satisfacti­on sur les cinq premiers mois. « Prendre pour prendre, ce n’est pas bon, a-t-il martelé, jeudi. Je suis content comme ça. Si c’est pour recruter quelqu’un et après se rendre compte qu’il n’est pas bon pour nous, ça ne sert à rien. Ce n’est pas un problème pour moi de continuer avec ce groupe. » L’Italien ne se fait aucune illusion sur la pertinence de ce mercato. « J’ai proposé [des noms], mais c’est très difficile d’avoir des très bons joueurs prêts tout de suite. »

Le réseau Kita déçoit. Ranieri ne veut pas revivre l’expérience de l’été dernier. Le technicien italien avait validé la venue de joueurs, à contrecoeu­r. « Je voulais certains joueurs qui ont dit non, assurait l’ex-coach de Leicester en septembre. Puis d’autres encore ont dit non. Donc, à la fin, j’ai dit oui à tout le monde [sous-entendu, aux joueurs proposés par Kita]. » Il y a quelques semaines, il aurait même expliqué au président Kita qu’il n’accepterai­t aucun joueur de son réseau d’agents, pour le mercato hivernal, tant certaines recrues, issues de ce fameux réseau, l’avaient déçu (Krhin, El Ghanassy, Coulibaly…). Ranieri aurait ainsi signifié à son patron qu’en cas de recrutemen­t, il voulait travailler avec son propre réseau… Un souhait de l’entraîneur qui n’aurait pas plu au président et qui est surtout contraire à ses habitudes. En attendant, un nouveau revers à Guingamp, samedi, pourrait-il faire changer d’avis Ranieri et l’inciter à exhorter son président à trouver en quelques jours une perle rare ? Ce n’est pas la tendance. Mais en matière de mercato, la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain.

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Waldemar Kita en pleine discussion avec son entraîneur Claudio Ranieri.

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